Festival, 14 juillet à Savenay, matchs et concerts : ORA (Ouest Radio Assistance) veille sur la fluidité et la sécurité. Traversées piétonnes, parkings, logistique… leur présence est devenue précieuse. Créée il y a huit ans par Aurélie, Mathieu et Stéphane, l’association mise sur l’inclusion. Handicap invisible ou non, chacun trouve sa place. L’inclusion et leur travail a séduit : la SEMITAN, le Racing Club Nantais, Odysséa ou encore les Foulées Nantaises leur font confiance et les soutiennent depuis le début. Un petit local, des radios, du matériel et une équipe soudée : ORA est aujourd’hui une vraie force sur le terrain.

Mais depuis la baisse récente des subventions, la situation se tend. Les partenaires se font plus rares, et les prestataires sollicitent moins souvent ORA. Une tendance que déplore Mathieu Vitard, président de l’association : « Sur certains événements, là, on a eu un événement que je ne citerai pas mais qui s’est résolu, des partenaires qui nous fournissent de plus en plus des repas un peu compliqués, c’est-à-dire qu’ils nous fournisent un pauvre sandwich, etc. Parce qu’il paye une prestation entre guillemets, sauf qu’on ne comprenne pas qu’à côté il y a des bénévoles, de toute façon que ce soit des bénévoles ou des salariés, je pense qu’y a le respect de la personne humaine qui est vraiment très compliqué et il faut se battre pour des petits détails, c’est vraiment fatigant. Et là, la dernière fois, on a fait un super bel événement, après je parlerai pas de l’événement parce que ça sert à rien. Et du coup, sur cet émanement-là, je me suis battu pour avoir la nourriture, pour les gars, d’avoir quelque chose qui tienne la route de 9h à 19h. »

 

Aurélie Couturier, la co-fondatrice explique la réalité de cet engagement : « Le fait que nous, les personnes qui font du bénévolat chez nous, ça les apprend à murir intérieurement et on leur apprends à gérer une crise ou à prendre des responsabilités sur un poste. Ils font comme on leur a demandé et cela leur apprend à se gérer. Et dans la vie extérieure, ça leur sert beaucoup. Dans tout ce qui est garder son sang froid, ne pas répondre aux insultes, etc. Cela nous arrive souvent de nous faire insulter par les piétons, les vélos et tout ça parce qu’on fait notre travail. Sauf que nous, on ne peut pas rétorquer vers ces personnes-là parce qu’après ça nous retombe dessus. On doit dire oui, vous avez raison, pardon. Mais tous nos bénévoles et adhérents, quand on leur fait le briefing, on leur dit clairement les choses. Vous n’insultez pas. Vous restez calme. Si vraiment la situation c’est grave, vous avez le plus responsable de votre secteur qui viendra lui-même gérer la situation. Et s’il lui-meme n’arrive pas à gérer, ce sera les forces de l’ordre, point. »