Un numéro spécial pour repérer les escrocs. C’est ce que propose l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes), « le gendarme » des télécoms, invitant à une consultation publique sur le sujet, rapporte BFM Tech & Co.
« De très nombreux appels frauduleux utilisant un numéro mobile usurpé arrivent en France depuis l’étranger sans être filtrés, faute pour les opérateurs français de pouvoir les différencier des appels légitimes émis en itinérance par des abonnés français », explique l’Arcep. Pour y remédier, cette dernière propose d’afficher le numéro 99 99 99 99 99 lorsqu’un appel présentant un numéro mobile français depuis l’international n’a pas pu être authentifié.
« Éviter que de potentiels appels légitimes ne soient interrompus par les opérateurs »
Cette alternative au blocage de certains numéros permettrait également d’ « éviter que de potentiels appels légitimes ne soient interrompus par les opérateurs des utilisateurs appelés tout en limitant les risques d’usurpation », souligne l’Arcep. Pour un client possédant plusieurs numéros, « l’Arcep prévoit que les opérateurs doivent définir dans le contrat […] la liste des numéros qu’il peut utiliser ».
Elle souhaite par ailleurs créer, dans le cadre de l’article 16 de la loi contre toutes les fraudes aux aides publiques, « une catégorie de numéros pour les appels et messages concourant à un objectif d’intérêt général émis par des systèmes automatisés d’appel ». Ils ne pourront « être affectés qu’à des organisations dont la liste est fixée par un arrêté conjoint des ministres chargés de la consommation et des communications électroniques ». En parallèle, rappelle BFM Tech & Co, à partir du 11 août 2026, les entreprises ne pourront plus démarcher par téléphone sans un consentement préalable explicite du consommateur.