Par

Bernard Peyré

Publié le

26 juil. 2025 à 7h46

Le syndicat mixte d’aménagement du bassin versant du Ciron (SMABVC) a reçu le 8 juillet 2025 le dossier d’autorisation environnementale des investigations préalables de la ligne LGV, la ligne nouvelle du Sud-Ouest Bordeaux-Toulouse (LNSO, ex-GPSO). Un « très gros » dossier !

« Nous avons 45 jours pour rendre un avis technique et justifié sur le projet, explique le syndicat. Nous avions demandé à recevoir une version papier du dossier qui nous a été livrée sur une palette ; en effet, le dossier correspond à 20 000 pages, soit 10 cartons… »

Ce dossier concerne uniquement les études préalables (diagnostics d’archéologie préventive, sondages géotechniques, défrichement) et seulement le tronçon Bordeaux-Toulouse. D’autres dossiers similaires seront réalisés par la SNCF pour la phase de travaux.

Un délai de 45 jours

En tant qu’animateur du SAGE Ciron (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eau du bassin versant du Ciron), le syndicat est consulté car faisant partie de la CLÉ (Commission locale de l’eau), il doit rendre un avis sur le projet de la nouvelle ligne LGV Bordeaux-Toulouse.

« Nous avons reçu le dossier une version informatique le 4 juillet et en version papier le 8, détaille le syndicat. On a un délai de 45 jours, jusqu’au 18 août, pour rendre un avis. Mais cela ne correspond réellement qu’à 34 jours si l’on retire les week-ends. Le dossier a 20 000 pages, soit 600 pages par jour si l’on considère qu’on ne fait que ça tous les jours pendant 34 jours. Mais on a tous les autres dossiers en cours et l’administratif de la structure qu’il faut continuer à gérer malgré tout. »

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De plus, l’équipe du syndicat constituée de six techniciens est en effectif réduit en cette période de congés.

La traversée du bassin du Ciron

Vincent Ferrier salue le travail  » utile et précieux  » du syndicat du Ciron. Il rappelle que le 11 juillet 2025 s’est tenu un comité technique de suivi des études du Ciron. La tenue de ce comité est un des engagements de l’État dans le cadre du projet de la ligne nouvelle du Sud-Ouest dans la vallée du Ciron, annoncé par le préfet de Nouvelle-Aquitaine et de la Gironde, Étienne Guyot.

Ce premier comité avait pour objectif d’examiner pour la vallée du Ciron, la prise en compte des enjeux environnementaux notamment la démarche  » Éviter, Réduire Compenser  » (ERC) avec un point d’attention sur le dimensionnement des ouvrages d’art, la transparence hydraulique et écologique et le libre écoulement des eaux.  » Les résultats des études complémentaires ont confirmé l’absence d’impact prévisible du projet sur les conditions climatiques et le régime des eaux du Ciron, ainsi que sur les écoulements souterrains et sur les conditions d’échange entre nappe superficielle et cours d’eau « , précise la préfecture.

Le syndicat mixte du bassin versant de la vallée du Ciron a présenté l’état d’avancement des études de création des aires protégées sur la vallée, inscrit dans la stratégie nationale des aires protégées.

« Une situation absurde »

« Nous avons mis trois jours juste pour trier les documents et grader ceux qui concernent notre territoire. On a gardé 39 documents et éliminé 32. »

Pour les élus du syndicat, « la situation est absurde ».

Le délai est court mais il est fixé par la loi.

Vincent Ferrier, sous-préfet de Langon

Le sous-préfet de Langon, Vincent Ferrier, reconnaît que ce délai de 45 jours « est court mais il est fixé par la loi. Une loi de 2024 a permis de réduire les délais d’autorisation environnementale. La DREAL (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) instruit le dossier pour le compte du préfet et a aussi des délais serrés. Le nombre de page est important mais porte sur l’ensemble du tracé entre Bordeaux et Toulouse. Quelques centaines de pages concernent le Ciron. »

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