Alors que la France s’engage à reconnaître un Etat palestinien à l’ONU en septembre, l’Allemagne prend ses distances.

L’Allemagne adopte une position prudente

Au lendemain de l’annonce d’Emmanuel Macron, l’Allemagne a réagi. Dans un communiqué publié ce vendredi 25 juillet, Berlin indique « ne pas envisager à court terme » une reconnaissance officielle de la Palestine.

Selon le gouvernement allemand, cette reconnaissance doit constituer l’aboutissement du processus de paix, et non une étape précoce. La chancellerie insiste également sur le rôle central de la sécurité d’Israël dans sa politique extérieure.

Emmanuel Macron veut agir à l’ONU en septembre

Jeudi, Emmanuel Macron avait adressé un message à Mahmoud Abbas. Le président français souhaite relancer la solution à deux Etats, qu’il juge seule issue viable. Il évoque un objectif de paix durable dans la région et un arrêt des violences. La France prévoit de porter officiellement cette reconnaissance lors de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre.

Israël et les Etats-Unis s’opposent à la décision française

La décision française a immédiatement provoqué des réactions. Israël l’a vivement critiquée, par la voix du Premier ministre Benyamin Netanyahou, qui y voit une « récompense à la terreur. » De son côté, le Hamas salue une « étape positive. »

A Washington, le secrétaire d’Etat Marco Rubio a déploré une décision « imprudente. » Il estime qu’elle alimente la propagande du Hamas et freine les chances de paix.

Une Europe divisée sur la question

Actuellement, 147 pays reconnaissent officiellement l’Etat palestinien. Parmi eux, l’Espagne, la Norvège et l’Irlande ont rejoint cette position en mai dernier. La France devient ainsi le premier membre du G7 à s’engager dans cette voie, alors que d’autres capitales européennes préfèrent attendre.

Source : Leparisien.fr