L’Union européenne prépare sa riposte. Les Vingt-Sept ont validé des représailles à hauteur de 93 milliards d’euros si les Etats-Unis de Donald Trump devaient appliquer des droits de douane de 30 % sur les importations européennes, comme ils ont menacé de le faire, à compter du 1er août.

L’Europe a fusionné deux listes de biens américains à taxer à partir du 7 août, en cas d’échec des négociations. Une première liste à la hauteur de 21 milliards d’euros avait déjà été adoptée, à laquelle s’est ajoutée une deuxième liste à hauteur de 72 milliards d’euros. Un très grand nombre de marchandises sont concernées : soja, avions, voiture, mais aussi préservatifs, opium, perles ou encore cheveux.

Investissement et marchés publics bloqués

Outre ces représailles à hauteur de près de 100 milliards d’euros, l’UE dispose également d’un « instrument anti-coercition », qui lui permettrait d’aller au-delà de simples taxes douanières. Cet outil, pensé au départ pour répliquer aux pratiques jugées déloyales de la Chine, permet ainsi à l’UE de bloquer certains investissements ou l’accès à ses marchés publics.

Retrouvez ici tous nos articles sur les droits de douanes américains

Si l’Union européenne montre les griffes et entend se montrer ferme, elle garde un espoir d’une solution négociée. Les tractations se poursuivent et un accord semblait se dessiner avec des droits de douane américains ramenés à 15 % et plusieurs exemptions concernant le secteur aéronautique ou pharmaceutique.