À Cagnes-sur-mer, tout le monde en parle. À part peut-être les rares consommateurs qui viennent encore prendre un café sur la terrasse de La Brasserie, l’établissement de la rue des Oliviers, dont la cuisine a été fermée par arrêté municipal, après un contrôle d’hygiène, mardi 22 juillet.
Coup monté?
Il y a d’un côté, le camp de ceux qui sont persuadés qu’il s’agit d’un « coup monté par la mairie »… Et, en face, ceux qui ne voient rien de louche derrière la fermeture imposée de l’activité restauration de cette brasserie cagnoise où 12 points sur 12 ont été jugés non conformes aux règles d’hygiène: crottes de souris, saleté exceptionnelle, date limite de consommation inexistante, absence de traçabilité de certaines denrées, etc.
La Brasserie ne pourra rouvrir sa cuisine que lorsque toutes les anomalies notifiées par le service hygiène et santé de la Ville de Cagnes seront levées.
« Non » assure la Ville, l’établissement ne fait pas partie d’un projet immobilier
Depuis, les rumeurs les plus folles courent encore plus vite qu’un pur-sang à l’hippodrome. L’affaire est louche, jurent de nombreux Cagnois. Un point de vue alimenté par des élus ou ex-élus, opposants à Louis Nègre. « Le compromis est sous couvert de faire un Kebab! Est-ce un moyen pour la Ville d’empêcher cela plutôt que de préempter? », imagine, par exemple, sur ses réseaux sociaux, Pierre Piacentini, candidat de l’Écologie au centre aux municipales en 2026. Un dossier relatif à un projet de vente, « une déclaration d’intention d’aliéner », est bien arrivé en mairie, ce vendredi 25 juillet. Les services municipaux ont désormais deux mois pour l’instruire.
Le candidat Piacentini, ex-adjoint au maire en 2008, n’a pas que cette hypothèse dans sa besace électorale. « Vous avez le projet des villas fleuries qui bat de l’aile, est-ce aussi un moyen de reprendre cet espace immobilier pour construire? », gamberge-t-il encore sur sa page Facebook.
Il s’agit de ce complexe immobilier porté par Erilia qui fait couler beaucoup d’encre… et enrager de nombreux Cagnois: ces maisons modernes qui doivent sortir de terre en face des habitations classées des villas fleuries.
Mais « non », promet la Ville. « La Brasserie ne fait pas partie de ce projet immobilier ». La confusion vient peut-être du fait qu’Erilia a acheté un appartement qui se situe au-dessus de La Brasserie dans le but de le rénover.