Par
Manuel Rodriguez
Publié le
26 juil. 2025 à 6h30
« Concernés et consternés par l’article consacré à la parole critique de Jean-Pierre Quinton, nous, les trois « peintres » souhaitons apporter aux lecteurs du journal La Chronique républicaine notre réaction à la posture offensive et fougueuse de celui-ci.
Sensibiliser le plus grand nombre
« Consternante cérémonie », écrit M. Quinton au sujet de l’inauguration des peintures murales réalisées par trois « peintres » en écho à l’œuvre de Georges Franju ; si pâlottes qu’elles ne semblent pas mériter qu’on y pose le regard d’autant que ces trois personnages, pense-t-il, n’ont qu’une connaissance lacunaire de l’œuvre de Franju. Voilà traduites les diatribes distribuées à l’envi à notre encontre par M. Quinton.
Nous admettons bien volontiers ne pas posséder son savoir sur le cinéaste originaire de Fougères (Ille-et-Vilaine) et son œuvre.
Cependant, nos recherches aux Archives municipales, le visionnage de nombreux films et courts métrages, les échanges avec des personnes qualifiées, les rencontres avec d’autres qui l’ont connu, fréquenté, lui et sa famille, les témoignages de personnes instruites et des résidents actuels de la maison de Franju venus à notre rencontre…
Tout cela a constitué pour nous un bloc de connaissances (supplémentaires) propres à mieux nous imprégner de son œuvre et, in fine, nous confronter aux problématiques et au sens de son travail.
Évidemment tout ceci ne pouvait apparaître dans les formes que nous avons volontairement voulues illustratives pour sensibiliser le plus grand nombre des passants chez qui le nom de Franju était étranger.
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Georges Franju, le cinéaste originaire de Fougères. ©Fournie par Jean-Pierre QuintonUn procès d’intention
Ces piétons, ces cyclistes attentifs, randonnant sur l’allée que l’un d’entre eux voudrait baptiser allée Georges-Franju, ont déjà fait quelques pas ou tours de roue sur la voie qui les mènera, a minima, vers la découverte d’une personnalité inconnue pour eux jusque-là ou pour les autres à approfondir ce qu’ils savaient déjà du cinéaste.
Entre eux et nous, nombreux ont été les échanges et tous nous ont dit avoir appris quelque chose. Même les ados lycéens et collégiens que nous avons côtoyés dans l’environnement du cinéma n’ont pas été insensibles non plus quand, de temps en temps, nous nous adressions à eux.
Penser que tout cela est consternant est un procès d’intention éloigné de ce qui s’est vécu sur ce terrain que nous avons fréquenté un mois durant.
Quant au sujet retenu, il a été proposé par l’un des trois peintres, accepté par les deux autres collègues et amis. Le conseil d’administration du cinéma Le Club, commanditaire du projet, a validé positivement ce choix et nous a donné tous les moyens utiles pour réussir cette entreprise totalement bénévole qui a été clôturée non point par un « hommage » aux artistes comme l’entend, non sans une ironie sous-jacente, l’auteur de l’article mais par une rencontre simple et conviviale.
Simplement une invitation
Sans doute informé de ce projet par des voies amicales ou autres, M. Quinton aurait dû, plutôt que de distribuer a posteriori des remarques négatives, nous joindre pour que nous puissions profiter de son expertise et peut-être plus ; il aurait été le bienvenu. Notre intervention picturale n’est ni une dissertation ni une conférence sur l’œuvre, simplement une invitation, une sollicitation pour qui veut bien s’en emparer et en apprendre davantage par lui-même en portant son regard sur les murs du cinéma. Cette réalisation à l’adresse de l’intelligence sensible dont chacun de nous est pourvu fait plus qu’un discours revanchard. »
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