Capture X/@MrSantosNY
George Santos, ex-élu trumpiste, a fait des adieux dramatiques devant la prison de Fairton (New Jersey), le 25 juillet 2025.
ÉTATS-UNIS – Du drama et un passage par la case prison. L’ex-élu républicain au Congrès américain George Santos, devenu une célébrité avec ses délits financiers en série visant à maintenir son rythme de vie flamboyant, a entamé vendredi 25 juillet une peine de sept années de prison.
Avant de franchir les portes de la prison fédérale de Fairton, dans le New Jersey, celui-ci a partagé un message à la tonalité dramatique à ses « chéris » sur son compte X pour faire ses adieux. « Le rideau tombe, les projecteurs s’éteignent et les paillettes sont rangées », commence-t-il. « Des couloirs du Congrès au chaos des chaînes d’information, quel parcours ! Était-ce chaotique ? Toujours. Glamour ? Parfois. Honnête ? J’ai essayé… presque tous les jours », poursuit l’ex-élu trumpiste.
Il remercie ses « partisans » qui ont « fait de ce cabaret politique débridé un véritable spectacle », mais aussi ses détracteurs pour « la presse gratuite ». « Je vais peut-être quitter la scène (pour l’instant), mais croyez-moi, les légendes ne partent jamais vraiment. Pour toujours, fabuleusement vôtre, George », conclut-il.
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Pour son passif, l’ancien député de 37 ans a été accusé de s’être servi illégalement des identités et de données financières personnelles de donateurs à sa campagne pour leur subtiliser des fonds. Il avait plaidé coupable et été condamné à sept ans de prison au mois d’avril.
George Santos a été élu en 2022 dans l’État de New York avant sa destitution un an plus tard. Il était devenu célèbre quand le New York Times avait révélé, peu après son élection au Congrès, une série de mensonges dans son CV et ses messages de campagne.
Peu connu localement, il avait façonné son image sur des mensonges ou des exagérations à propos de son éducation, de sa religion, de son expérience professionnelle ou de son patrimoine. Visage poupon barré de larges lunettes, plein de culot et très actif sur les réseaux sociaux, il se présentait comme un fils d’immigrants brésiliens et petit-fils de survivants de la Shoah, en quête du « rêve américain ».
Le Congrès américain « gravement discrédité »
Mais plusieurs mentions de sa biographie avaient disparu après les premières révélations du New York Times, comme son diplôme à l’université Baruch College à New York, ou ses expériences professionnelles dans les banques Citigroup ou Goldman Sachs.
Cette histoire romanesque, entre fiction et réalité, lui avait valu d’être comparé à « Gatsby le magnifique », mais il se disait victime de persécution politique et était resté sourd pendant des mois aux appels à la démission.
Ses frasques avaient cessé d’amuser le Congrès américain, surtout après la publication d’un rapport de la commission d’éthique de la Chambre des représentants l’accusant d’avoir « gravement discrédité » l’institution.
Le rapport révélait que l’élu s’était servi de l’argent détourné pour des achats dans le magasin de luxe Ferragamo, dans un casino, pour des traitements cosmétiques au botox et sur la plateforme de vidéos à caractère sexuel OnlyFans. En décembre 2023, des élus républicains et démocrates avaient voté pour le destituer et l’évincer de la Chambre des représentants.