- À l’aéroport Marseille-Provence, une compagnie aérienne utilise désormais des bornes à reconnaissance faciale.
- Objectif : réduire les files d’attente pour les voyageurs et faciliter le travail du personnel.
- Qui peut profiter de ce dispositif qu’adopteront trois autres compagnies d’ici à la fin de l’année ?
Suivez la couverture complète
Le 13H
Les longues files d’attente avant de prendre l’avion seront-elles bientôt un lointain souvenir ? C’est en tout cas l’objectif d’un dispositif actuellement en phase de test à l’aéroport de Marseille-Provence. Le principe ? L’utilisation de bornes biométriques qui pourraient faire gagner aux voyageurs de 20 à 40 minutes par vol, en scannant sa carte d’embarquement et sa pièce d’identité. Un QR code est alors imprimé, à partir de ces données et d’une reconnaissance faciale, grâce à une photo prise à cet instant. À lui tout seul, il remplace alors le ticket bagage, la carte d’embarquement et le passeport.
Il permet notamment de gagner du temps en enregistrant sa valise tout seul dans un dépose-bagage automatique. « C’est pratique parce que si ça peut nous éviter de faire la queue pendant des heures pour poser nos valises, c’est très bien », se réjouit une voyageuse dans le reportage de TF1 ci-dessus.
Comment ça marche ?
Alors que onze millions de voyageurs transitent chaque année par cet aéroport, ce nouveau système installé début juillet permet d’accueillir plus de monde à l’enregistrement, et d’aller plus vite à l’embarquement. À cette étape en effet, il ne sera plus nécessaire de ressortir son passeport : avec le QR code et la reconnaissance faciale, le portique identifie le voyageur et le laisse entrer dans l’avion. « Sur 180 passagers, s’il y en a déjà 80, c’est déjà un bon gain de temps. Puisqu’on a 30 minutes normalement pour embarquer 180 ou 186 passagers », explique Virginie Gentili, cheffe d’escale chez Air Corsica.
Lire aussi
Récupérer ses objets confisqués à l’aéroport, c’est désormais possible (mais ce n’est pas gratuit)
L’aéroport promet que ces portiques ne remplaceront pas les agents d’escale, mais faciliteront leur travail, et leur permettront de mieux accompagner les voyageurs. Pas d’inquiétude à avoir quant aux données dont la sécurité est assurée. « Ces données sont chiffrées dans le QR code, donc déjà il est difficile de les lire, voire impossible. Et ce QR code est à la disposition, en ma main à moi, c’est-à-dire que je n’ai aucune société, ni l’aéroport, ni la compagnie, qui va enregistrer ces données. Que ces données soient spoliées est quasi impossible », affirme Nicolas Dorfsman, responsable du département passagers à l’aéroport de Marseille-Provence.
La généralisation du dispositif n’est pas imminente, car seule une compagnie l’utilise pour l’instant. Elles seront quatre d’ici à la fin de l’année.
La rédaction de TF1info | Reportage : Juliette COULAIS et Philippe FONTALBA