« July Storm », l’exercice militaire de grande ampleur mené par la Russie sur plusieurs jours, dans les mers et océans du globeUn tiers des dépenses fédérales consacrées à la Défense

Dans son projet de loi budgétaire de 2025, le Kremlin avait déjà annoncé une augmentation de 30 % des dépenses militaires, comme le rappelle Le Figaro. Pour cette année, les dépenses en matière de Défense devraient donc atteindre 13 500 milliards de roubles (130 milliards d’euros, NdlR), ce qui représente près d’un tiers des dépenses fédérales totales. En 2024, cette augmentation du budget était encore plus importante puisqu’elle s’élevait à 70 %, représentant ainsi 8,7 % du PIB de la Russie.

Si dans un premier temps les autorités russes semblaient confiantes par rapport à la réussite de leur « opération spéciale » en Ukraine et optimistes quant à une conclusion favorable rapide. Ces éléments montrent désormais que le Kremlin se prépare à une guerre longue face à l’Ukraine, qui, soutenue par ses alliés, résiste non sans difficultés aux attaques de la Russie.

« C’est triste à dire, mais si Poutine vient à freiner les opérations en Ukraine, alors il faut s’inquiéter »Une stratégie globale

« La Russie cherche à détruire l’ordre actuel en matière de sécurité et d’économie », ajoute Boudanov. Au-delà de l’Ukraine, la Russie tente d’étendre son influence sur la sphère mondiale. « Pour ce faire, Moscou renforce sa présence en Afrique, principalement en utilisant ses forces par procuration : le groupe paramilitaire Wagner et l »Africa Corps’. Elle soutient également des régimes autoritaires et des organisations terroristes à travers le monde », argumente le chef du GUR.

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« Les Russes essaient également de mener des opérations hybrides d’information et de cyber-opérations sur le territoire d’autres États. Par le biais de médias sous leur contrôle et de leaders d’opinion, ils interfèrent dans le processus démocratique civilisé. […] Moscou a pour objectif d’imposer aux pays sa propre vision de l’avenir de l’ordre mondial, où les « grandes » puissances, en particulier la Fédération de Russie, détiennent l’intégralité du pouvoir, le monopole sur toutes les ressources critiques et, dans un cercle fermé, décident du destin du monde », avertit Kyrylo Boudanov.