Depuis début juillet, une épidémie de botulisme sévit en Loire-Atlantique. Le marais de Brière est touché, le bilan fait état de 1 288 oiseaux collectés, dont 652 colverts et une trentaine de spatules (espèce protégée). Près de 80 ont été pris en charge par les services vétérinaires. Le lac de Grand-Lieu est également concerné. L’épidémie est causée par une bactérie, présente dans l’eau, qui provoque une paralysie progressive de l’animal qui finit par se noyer.

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Le centre de soins Faunalis, situé à Saint-Mars-de-Coutais, au sud du lac, recueille, depuis plusieurs semaines, ces oiseaux malades. Une cinquantaine de volatiles ont été transportés depuis la réserve pour être soignés. « Ils arrivent dans un état critique », souligne Laetitia Jochaud, l’une des fondatrices de l’association.

photo un des nombreux canards malades de botulisme en soin au centre faunalis.  ©  ouest-france

Un des nombreux canards malades de botulisme en soin au centre Faunalis. ouest-france

Dans le préfabriqué qui fait office de salle de soins, des canards colverts, des sarcelles et une spatule. « Ils ont 50 % de chance de s’en sortir », poursuit la salariée. Le botulisme prolifère en eau chaude et peu profonde, où les bactéries se multiplient plus facilement. « Elles paralysent les animaux des pattes jusqu’à la tête », explique Laetitia Jochaud. Les soignants sondent ou gavent les oiseaux pour qu’ils reprennent des forces, tout en essayant d’éviter le contact avec eux, « pour ne pas les stresser ».

Onze animaux relâchés

photo une spatule atteinte de botulisme, récupérée au lac de grand-lieu.  ©  ouest-france

Une spatule atteinte de botulisme, récupérée au lac de Grand-Lieu. ouest-france

Dans la volière, à l’extérieur, deux spatules, une adulte et une jeune se sont remises du botulisme. « Ce sont des survivantes, elles auraient dû mourir comme les autres », estime Laetitia Jochaud, en faisant référence aux centaines de cadavres retirés chaque jour du lac de Grand-Lieu pour limiter la propagation de la maladie. Un soulagement pour la co-fondatrice du centre de soins. « Elles vont être relâchées vendredi dans l’estuaire de la Loire », poursuit-elle. Assez loin du lac pour ne pas qu’elles retombent malades. Au total, onze animaux ont été relâchés, en bonne santé, depuis le début de l’épidémie.