« Un lieu qui met l’humain en son centre », nous dira-t-on plusieurs fois ce jour-là. L’Espace Django, un peu caché au fond du Neuhof, se révèle à qui s’en approche « comme une deuxième maison ». Plus qu’une salle de concert, un projet, une mission… Pendant 10 heures, du montage au démontage, on a suivi ses équipes de passionné(e)s dans les coulisses de ce qui se révéla être « une très belle soirée ». Le vendredi 28 mars, deux artistes venaient électriser sa scène : Malik Djoudi, et Clément Visage, sa première partie. On y était, on vous raconte.
Ce jour-là, il est 15h lorsque l’on se retrouve devant les portes de l’Espace Django. Lui, harnaché de son appareil photo, et moi, équipée d’un carnet, d’un stylo et du magnéto.
Objectif du jour : suivre un concert, du montage au démontage, du bar au vestiaire, dans les pattes de celles et ceux qui agissent dans l’ombre. Celles et ceux qui font d’une simple date, le souvenir d’un(e) autre.
© Wilfried Rion / Pokaa
Notre guide : Elisa Rivière, chargée de production à Django [au moment du reportage, ndlr]. Sur le pont depuis 10h ce matin, elle et l’équipe le resteront pendant 14h. Derrière les paillettes des concerts : de la sueur et de l’effort.
Des soirées comme ça, Django en vit 20 à 30 par saison.
Elisa Rivière. © Wilfried Rion / Pokaa
On pose le décor : l’Espace Django
Avant de parler de l’équipe, posons le décor. Celui de l’Espace Django. Poutres et mobilier en bois, lambris, signalétique jaune pep’s, boule à facettes et babyfoot dans le coin du bar…
Sous les affiches colorées des dates à venir se dessine un espace aussi chaleureux que vivant, comme en témoignent des photos argentiques prises lors de concerts précédents.
Le bar de l’Espace Django, avant le concert. © Wilfried Rion / Pokaa
Côté salle : un espace modulable, capable d’accueillir des gradins pour des projections ciné, des blind tests et des concerts assis ou debout, de 160 à 400 places.
Une salle à l’image de la programmation du lieu : évolutive, proche de son public.
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Un espace créé il y a une quinzaine d’années, repris en 2016 après un appel à projets remporté par un trio (Ben/Benoît Van Kote à la programmation, Mourad Mabrouki à l’action culturelle, et Pierre Chaput à la direction). Un groupe de potes passionnés et complémentaires, qui a su faire de son projet un programme solide et rassembleur qui plaît.
Le public de Django est composé de fidèles et de curieux/ses qui font confiance à une prog’ qui expérimente, sort des clous et ne cède ni aux sirènes des tendances, ni à la facilité des têtes d’affiche.
Dans les étages de l’Espace Django. © Wilfried Rion / Pokaa
Depuis, l’équipe compte six salarié(e)s, deux volontaires en service civique et Stanislas « Stan » Lestage, ancien « bénévole d’or », alternant en administration de production au moment du reportage. [Car depuis notre venue en mars, Elisa s’est envolée vers de nouveaux horizons professionnels, remplacée par Stan qui a repris son poste de chargé de production, ndlr].
Ce soir-là, lui gérera la compta’, l’état des stocks au bar… Entre le « couteau-suisse » ou la « carte Joker », s’amuse-t-il.
Stanislas « Stan » Lestage. © Wilfried Rion / Pokaa
Les métiers de l’ombre : la prod’ et la technique
Retour à notre montage. En amont, Elisa nous l’a précisé dans un mail : « Une grande partie de [s]on boulot commence bien avant le jour J : réservation des hôtels, du catering (buffet/traiteur) et des transports pour la prod’, location du matériel, anticipation des besoins techniques et élaboration du planning pour la technique. »
Des infos précieuses, réunies dans deux documents-clés. Le « Rider » (ou « Hospitality Rider ») pour toute la logistique de l’accueil, et la fiche technique pour la scène (qui permet de faire le point entre le matériel qu’a Django, « ce qu’il faut louer » et « ce que l’équipe amène »).
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Une feuille de route convenue à l’avance et qu’elle envoie à l’équipe, avant de s’occuper elle-même de l’installation des loges des artistes pendant que le reste de la salle s’affaire, chacun(e) à son poste. Et des postes, on va en rencontrer.
Elisa, elle, c’est devant un live d’ACDC qu’elle décide un jour qu’elle veut « organiser ça ». « Sans talent musical », nous dit-elle, elle s’oriente alors dans la prod’, après des expériences dans la comm’, dans des festivals et des concerts. Même si elle agit dans l’ombre, son poste est crucial : elle est le « dernier maillon de la chaîne ». Son binôme ? La technique.
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Et la technique ? C’est Raphaël « Raph » Bran qui gère ça. Lui est régisseur général. Il est intermittent du spectacle mais travaille avec Django depuis des années. À ses côtés, une équipe complétée par un prestataire – D8K –, composée de réguliers/ères qui connaissent bien les lieux.
Ella Navarrete, technicienne plateau régulière à Django (équipe D8K). © Wilfried Rion / Pokaa
À l’instar d’Ella Navarrete. Technicienne plateau depuis 2016, c’est après avoir été bénévole au Molodoï qu’elle rentre dans le métier. Une profession apprise sur le tas, qui lui a plu pour l’adrénaline qu’elle lui procure. « Ce qui est intéressant, c’est que chaque groupe propose un projet différent, par la musique, la scéno… »
Sans parler des changements de scène entre deux artistes, à faire en 15 minutes. Ou les problèmes qui peuvent survenir en plein concert. Le défi : trouver l’erreur et résoudre le souci le plus discrètement possible. Et puis : penser aussi à remplir et changer les gourdes, les serviettes, rester à l’affût et que la scène reste « clean ». Il s’agit de sécuriser l’espace pour les artistes comme pour le public.
Ella, en pleine mission. © Wilfried Rion / Pokaa
Derrière le rideau : les coulisses, les loges et « Piment Sauvage »
Profitant de l’agitation du plateau, occupé avec les balances d’un des artistes du jour, Elisa nous emmène visiter les coulisses.
D’un côté, le « parc technique », ses boîtes et ses kilomètres de câbles. De l’autre : quelques loges, un frigo plein et un livre d’or. On y lit des « merci », des blagues et des croquis.
Dans les coulisses du parc technique de l’Espace Django. © Wilfried Rion / Pokaa
Livre d’or, en coulisses. © Wilfried Rion / Pokaa
Quand on lui demande ses requêtes d’artistes les plus cocasses, Elisa confie qu’elle en a rarement eues de « trop farfelues comme des Dragibus bleus », mais se souvient avec malice d’un « thé vert » mentionné sur un Rider. Traduction : une demande discrète de weed, refusée.
« Piment Sauvage » : loge de Clément Visage. © Wilfried Rion / Pokaa
Pour Clément Visage, ou « Piment Sauvage » comme on le lit sur la porte de sa loge, ce sera Club Mate, kombucha, fruits secs et bonbecs. Si l’artiste se fait régulièrement charrier à coups de « Ciment Virage » et autres boutades de l’équipe, c’est qu’il vient ici un peu comme chez lui.
Dans l’après-midi, il nous glissera qu’il fréquente la salle depuis son arrivée à Strasbourg en 2022, aussi bien en spectateur qu’en artiste invité (de ses résidences, aux Inouïs du Printemps de Bourges 2024 remportés sur cette scène, et qui ont scellé son attachement au lieu). « C’est chaleureux, ici. »
Clément Visage (pendant les balances). © Wilfried Rion / Pokaa
Pour cette date avec Malik Djoudi, il le dit lui-même : « Elle est importante pour nous. » (Derrière ce « nous » : son ingé’ son Sylvain, qui le suit depuis 15 ans).
Pour ce concert, il aura environ une quarantaine de minutes pour séduire le public. L’occasion de tester de nouveaux morceaux, et une première expérience aux côtés de chansigneuses.
Sylvain, ingé’ son de Clément Visage. © Wilfried Rion / Pokaa
Les chansigneuses : donner à voir la musique
Et c’est là qu’on introduit la spécificité de cette date : la venue de deux chansigneuses, de l’association Deux Mains sur Scène – partenaires régulières de la salle. Rachel Fréry et Séverine Michel-George, toutes deux interprètes LSF (langue des signes française) depuis une vingtaine d’années, et dans la musique depuis 15 ans.
Séverine Michel-George chansignant sur le concert. © Wilfried Rion / Pokaa
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Pour se préparer à un concert en chansigne, elles nous expliquent avoir demandé la setlist trois mois à l’avance aux deux artistes. Afin de connaître l’intégralité des musiques qui seront jouées, et qu’elles auront à interpréter en langue des signes.
Un travail titanesque à abattre en amont, pour adapter les paroles, retrouver la musicalité, le rythme, « pour coller au mieux » et que ce soit « visuellement impactant ». En moyenne : une quinzaine d’heures consacrées par titre.
Le chansigne pendant le concert. © Wilfried Rion / Pokaa
En complément, pour toujours plus améliorer l’accessibilité de la salle, Django s’est équipé depuis quelques années de 12 gilets vibrants, connectés aux instruments sur scène. À l’époque : une première en Alsace.
Ce soir, neuf personnes sourdes ou malentendantes en bénéficieront.
Les gilets vibrants, un dispositif précieux pour les publics sourds et malentendants. © Wilfried Rion / Pokaa
En toute intimité : les balances
À 18h, après déjà trois heures à courir d’un endroit à l’autre et multiplier les interviews, moment de respiration. Le photographe rôde autour de la scène, tandis que je trouve un coin sombre de la salle, pour m’asseoir et observer, en silence, les balances de Clément Visage.
© Wilfried Rion / Pokaa
Sous nos yeux, une douzaine de personnes s’activent. Après un instant de silence, du son sort, puis s’interrompt. Clément chante des extraits de ses chansons pendant que les tests lumières s’enchaînent, sans logique apparente.
Le but ? Travailler les transitions et les plans de feux. Traduction : un moment stratégique pour les ingé’ lumières qui testent les ambiances et effets de chaque morceau à venir. Il s’agit du filage.
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Guillaume Aubry, technicien de la tournée de Malik Djoudi. © Wilfried Rion / Pokaa
Ce soir-là, il y aura du monde derrière les consoles… Derrière la sienne, emmenée en tournée : Robin, le « lighteux » (régisseur lumière) de l’équipe de Malik Djoudi, accueilli par celui de la salle (Arthur Panafieu). Une étape importante que celle de la passation, pour prendre possession des lieux, le temps d’une soirée.
Pendant ce temps-là, la salle s’est réduite et les ingé’ se déplacent lampes de poche à la main. Un drôle de ballet que viennent compléter les deux chansigneuses, qui communiquent par signes, et répètent leurs passages, en s’alternant.
En haut à droite : Raphaël « Raph » Bran régisseur général à Django. © Wilfried Rion / Pokaa
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Clément nous expliquera plus tard que les balances permettent de revoir les passages à risques, de trouver son confort sonore et éviter les larsens.
Dans ses oreilles : des « ear monitors » ou « ears » moulées, qui permettent d’entendre les retours des instruments, sa propre voix et l’ambiance de la salle. Car on ne le sait pas forcément, mais de petits micros y sont cachés (en hauteur ou sur les côtés de la scène) pour que les artistes puissent tout de même entendre ce qu’il s’y passe… Et éviter l’effet « bulle » dans leurs oreilles.
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Le bar, le vestiaire et les bénévoles
« Une deuxième maison »
Les balances finies, le rythme s’accélère. À 19h15, on passe au catering, manger avec l’équipe technique, pendant que le vestiaire est installé par deux bénévoles arrivé(e)s cette saison : Gaëtan et Nina.
Pour la seconde qui habite à deux pas, en à peine quelques mois, le lieu est déjà devenu « une deuxième maison ». « J’ai vite accroché avec l’équipe », raconte-t-elle.
Gaël et Nina, bénévoles au vestiaire. © Wilfried Rion / Pokaa
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Car Django ne serait pas Django sans ses bénévoles. « C’est le nerf de la guerre », nous dit Elisa, « sans, on ne pourrait pas fonctionner à une soirée concert ».
Elle nous explique qu’ils et elles sont une cinquantaine et qu’il y a un « noyau dur d’une dizaine de personnes qui revient quasiment à chaque soirée ». Un répertoire qui évolue, avec des ancien(ne)s et des nouveaux/lles, que gère Elisa, surnommée la « maman des bénévoles ».
Elisa auprès des bénévoles, derrière le bar. © Wilfried Rion / Pokaa
Dans cette grande famille, on y croise des étudiant(e)s arrivé(e)s sur Strasbourg qui cherchent à rencontrer du monde. Ou d’autres qui voient dans le bénévolat un échappatoire au quotidien, pour recréer du lien, se sentir utiles.
Des « petites mains » de l’ombre qui renforcent les équipes au vestiaire, au catering et au bar (aux commandes, à la plonge et au rangement). Ou filent un coup de main « au maître des bretzels », Baya Ndongui (chargé de médiation, la semaine).
Derrière le bar, avec le « maître des bretzels » Baya Ndongui (chargé de médiation). © Wilfried Rion / Pokaa
Picon, softs et cocktail Django
Du côté du bar, ce soir, ils et elles sont quatre, à se retrouver dès 18h. Ça fait déjà des pronostics sur les boissons qui y seront le plus vendues. A priori, au vu du public, ce sera « crémant, vin blanc et cocktail Django » jaugent deux habitué(e)s présent(e)s depuis les débuts : Martin et Marilou.
Martin au démontage, avec les fûts vides. © Wilfried Rion / Pokaa
Parmi leurs expériences au bar les plus atypiques : les 18 bouteilles de Picon descendues sur le concert de rap de Furax Barbarossa. À l’inverse d’Aloïse Sauvage où se sont vendus plus de softs.
(Plus tard au bar, à 20h35, une troisième jarre à cocktail était d’ailleurs en préparation : « c’est une soirée à cocktails », selon Martin. À la fin : cinq auront été écoulées. C’est qu’il avait raison.)
Mourad Mabrouki (co-direction / action culturelle) derrière le bar. © Wilfried Rion / Pokaa
À 20h, la sonne cloche. Tout le monde à son poste. « C’est parti », entend-on, crié par Mourad. Ça y est : les portes s’ouvrent, le public se presse déjà aux vestiaires, pendant que les premières bières coulent.
Bloc-notes et appareil photo à la main, on attire l’attention d’Henri, le plus fidèle des spectateurs/rices, là depuis les tout débuts. Il en est déjà à sa 26e date de la saison, et sa 13e année d’abonnement. Comme à la maison, il salue tout le monde à la volée : il est même au comité de pilotage de la salle. Des fidèles, on vous dit.
Henri, un fidèle de Django. © Wilfried Rion / Pokaa
Le concert
« Je suis trop content d’être là »
À 20h35, la cloche sonne à nouveau et les premières notes résonnent au loin. « Je suis trop content d’être là », dit Clément Visage dans le micro devant un public venu en nombre. En allant voir Jamal à la billetterie, on apprend que 246 personnes sur les 400 attendues sont déjà là pour la première partie. Bien joué.
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Clément Visage, avec la chansigneuse Rachel Fréry. © Wilfried Rion / Pokaa
Derrière le rideau, on retrouve Ella, planquée côté jardin. À l’affût. Avec à vue : la scène, la console centrale et le public. Sous ses yeux la conduite et la tracklist.
Ella, dans les coulisses. © Wilfried Rion / Pokaa
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À 20h55, on croise aussi Malik Djoudi qui fait ses vocalises, pendant qu’Ella s’occupe cette fois des gourdes des artistes. On part prendre de la hauteur. De là-haut, les lumières lèchent les têtes du public. La vision d’un instant suspendu.
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À 21h30, changement de plateau express. La technique centrale coupe les micros et la tension électrique avant toute manipulation. Entre les coulisses et la scène, Ella et Raph’ s’affairent sur le pont.
Tout le monde sait où il va, ça connecte les câbles, pendant qu’une playlist tourne et que le public part se rafraîchir.
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Enfin, le second concert démarre. Moment de gloire pour le large nuage jusque-là dissimulé sous un voile noir, qui se révèle sous le regard attentif du public. Les lumières baissent, les gens applaudissent, les premiers accords se font entendre, avec le bruit de la pluie.
Les musiciens se mettent en place, dans les grondements de l’orage. Si dehors, le soleil avait chauffé toute la journée sur Strasbourg, Malik Djoudi avait ramené, lui, à cet instant sa propre pluie. Viens, on prend le temps nous chante-t-il.
© Wilfried Rion / Pokaa
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« C’était une belle date »
Dans le public, des trentenaires, des quadras et quelques têtes grises qui dansent, sourient, applaudissent en chœur. « On t’aime Malik », y hurle-t-on même.
À 23h, le concert s’achève sur un rappel : Vivant. Alors que résonne « Je suis enfin vivant », deux jeunes filles déjà sorties reviennent en courant. Il fait « hyper chaud » dans la salle, entend-on. Si ça sent la sueur, ça respire le bonheur.
Et puis : 23h30, l’heure des dédicaces, au sortir de la scène. En salle, pendant que le public vaque à ses occupations, repart ou boit un verre, ça s’active.
Malik Djoudi et ses musiciens. © Wilfried Rion / Pokaa
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À minuit, le nuage descend, le matos part d’un côté ou de l’autre, dans la bonne ambiance. Ça chantonne même.
Dans les rangs de Pokaa, la fatigue se fait ressentir. Dans les équipes de Malik et de Django : si peu. Les sourires restent. « C’était une belle date », concluent certain(e)s.
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Celle-ci s’achève même sur une photo de groupe, avec les artistes, la technique, les bénévoles…
« C’est seulement pour les belles dates », précise Elisa dans un sourire.
Le matériel de Malik Djoudi qui retourne au tourbus. © Wilfried Rion / Pokaa
Les équipes de Malik Djoudi, Clément Visage et de l’Espace Django réunies. © Wilfried Rion / Pokaa
Pour aller plus loin : l’accessibilité, la devise de Django
Si ce 28 mars était complet, là n’est pas l’objectif de l’équipe. Si cette date nous a plongé(e)s dans l’effervescence d’un concert, Django multiplie les actions, à l’année. Parmi ses missions : s’implanter dans le quartier du Neuhof et aller à la rencontre de ses écoles et établissements spécialisés.
L’idée : enlever le plus de barrières possibles, avec des aménagements faits sur les horaires (avec des « Concerts à la bonne heure » en après-midi), ou sur les tarifs (gratuité, petits prix, billets suspendus, etc.).
Ben/Benoît Van Kote (co-direction / programmation). © Wilfried Rion / Pokaa
Elisa en pleine orga’ (sous le nuage de la scénographie de Malik Djoudi). © Wilfried Rion / Pokaa
Sans compter le programme « Face A/Face B » pour faire connaître les métiers de la lumière aux jeunes du quartier. Une volonté de transmission, initiée par Arthur Panafieu – le régisseur lumière de Django . Ancien élève décrocheur, devenu l’un des meilleurs dans son domaine.
« Il leur parle des frissons qu’il a à allumer les lumières devant 50 000 personnes à la Fête de l’Huma, alors qu’il a été seul au fond de la classe à pas savoir quelle était sa place », raconte Stan. Certain(e)s collégien(ne)s insistent même pour « venir les soirs de concerts, pour être derrière la console ».
Stan à son bureau. © Wilfried Rion / Pokaa
Bref. Si Django c’est 210 jours d’occupation à l’année, et 27 dates, c’est aussi : neuf postes serrés dans un petit open space et des missions qui débordent…
« Le projet de Django est trop gros pour l’espace qu’il a », nous explique Stan. Une belle conclusion à cet article, dont le sujet était finalement trop gros aussi, pour l’espace qu’il avait.
On retiendra surtout de cette grande « maison », sa chaleureuse équipe que l’on remercie pour l’accueil. On reviendra la saison prochaine, c’est certain.
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L’open space de l’Espace Django, à l’étage (avec de gauche à droite : Stan, Ben et Mourad). © Wilfried Rion / Pokaa
Espace Django
Quoi ?
Espace culturel
où ?
4 impasse Kiefer, à Strasbourg
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