PUBLICITÉ

Les dirigeants de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni, connus sous le nom de E3, ont lancé samedi un nouvel appel à la fin de la guerre de Gaza, décrivant la situation dans l’enclave assiégée comme épouvantable.

Selon un communiqué du gouvernement britannique, le Premier ministre Keir Starmer, le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Friedrich Merz se sont entretenus samedi matin par téléphone.

Ils ont souligné l’urgence d’un cessez-le-feu immédiat, la nécessité pour Israël de lever toutes les restrictions sur l’aide et de fournir d’urgence à ceux qui souffrent à Gaza la nourriture dont ils ont si désespérément besoin, selon le communiqué.

« Ils ont discuté de leur intention de travailler en étroite collaboration sur un plan, en s’appuyant sur leur collaboration à ce jour, qui ouvrirait la voie à une solution à long terme et à la sécurité dans la région », ajoute le communiqué.

L’appel de samedi fait suite à celui de vendredi, où les alliés européens ont demandé un cessez-le-feu immédiat, déclarant que « le refus d’apporter une aide humanitaire essentielle à la population civile est inacceptable ».

Quelle pourrait être l’action des pays de l’E3 ?

Les dirigeants ont déclaré qu’ils « sont prêts à prendre d’autres mesures pour soutenir un cessez-le-feu immédiat et un processus politique qui mène à une sécurité et une paix durables pour les Israéliens, les Palestiniens et l’ensemble de la région », mais ils n’ont pas précisé ce que ces mesures pourraient être.

Jeudi, le président français Emmanuel Macron a annoncé que son pays reconnaitrait un État palestinien en septembre, s’attirant les foudres des États-Unis et d’Israël.

Dans la déclaration commune de vendredi, les dirigeants ont exhorté toutes les parties à mettre fin au conflit et ont également appelé à la libération inconditionnelle de tous les otages retenus par le Hamas depuis le 7 octobre 2023.

Alors que leur appel intervient dans un contexte de rupture des négociations sur le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, qui se sont retrouvées au point mort après que les États-Unis et Israël ont rappelé leurs équipes de négociation jeudi, Keir Starmer, Emmanuel Macron et Friedrich Merz ont souligné que le désarmement du Hamas demeurait un impératif.

« Le Hamas ne doit jouer aucun rôle dans l’avenir de Gaza. Nous réaffirmons notre engagement à soutenir les efforts diplomatiques des États-Unis, du Qatar et de l’Égypte », peut-on lire dans la déclaration commune de vendredi.

Le spectre de la famine à Gaza

Cette semaine, le monde s’est réveillé avec des images sinistres d’enfants souffrant de malnutrition et mourant de faim à Gaza.

Les experts ont prévenu que Gaza se rapprochait de la famine après des mois de blocage total de la nourriture par Israël ou de distribution de quantités limitées.

Le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM) indique que près d’une personne sur trois à Gaza n’a pas mangé depuis plusieurs jours et prévient que la malnutrition augmente, avec environ 90 000 enfants et femmes ayant besoin d’un traitement urgent.

Au cours des trois dernières semaines, au moins 50 personnes sont mortes de causes liées à la malnutrition, dont 28 adultes et 22 enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza.

Ce chiffre est en augmentation par rapport aux 12 enfants décédés au cours des cinq mois précédents de l’année 2025, selon le ministère.

Le Royaume-Uni va larguer de l’aide à Gaza

Samedi, le Premier ministre britannique Keir Starmer a déclaré que le Royaume-Uni poursuivrait également ses projets de collaboration avec des partenaires tels que la Jordanie pour le parachutage de l’aide et l’évacuation des enfants ayant besoin d’une assistance médicale.

Dans sa déclaration sur l’appel avec les dirigeants français et allemand, le Premier ministre britannique a déclaré qu’ils étaient tous d’accord pour dire qu’il serait vital de s’assurer que des plans solides sont en place pour transformer un cessez-le-feu nécessaire de toute urgence en une paix durable.

Ils ont convenu qu’une fois ce plan élaboré, ils chercheraient à impliquer d’autres partenaires clés, y compris dans la région, pour le faire avancer.