Les négociations, menées depuis plusieurs années, ont finalement abouti. Jeudi 24 juillet, comme le relaie BFMTV, l’Allemagne a acté la vente de quarante avions de combat Eurofighter à la Turquie. Le porte-parole du gouvernement, Stefan Kornelius, a en effet déclaré que «le ministère de la Défense a transmis une lettre au gouvernement turc dans laquelle l’accord d’exportation est confirmé». Cette transaction était jusqu’alors compromise par des différends diplomatiques, dont, récemment, la situation dans la bande de Gaza et le refus de l’Allemagne de sanctionner Israël. En mars, Berlin avait également critiqué avec virulence l’arrestation du maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, principal opposant de Recep Tayyip Erdogan pour l’élection présidentielle de 2028.
Les ventes d’avions Eurofighter, construits par l’Allemagne, la Grande-Bretagne, l’Espagne et l’Italie, sont conditionnées à un accord unanime de ces quatre pays, chacun pouvant user d’un droit de veto. Avec la levée de ce veto, précise BFMTV, les ministères de la Défense des deux pays concernés ont annoncé la signature d’un accord préliminaire pour entériner cette commande.
Ces avions ne seront pas utilisés contre des pays membres de l’Otan, promet Ankara
Premier à s’en féliciter, le ministère turc de la Défense a indiqué dans un communiqué : «L’acceptation de la Turquie comme utilisateur de l’Eurofighter Typhoon renforcera les liens d’amitié tissés depuis des décennies entre les principaux alliés de l’Otan. Elle constituera une étape importante vers le renforcement des capacités de combat aérien avancées de la Turquie». Ankara assure que les avions ne seront jamais utilisés contre un pays membre de l’Otan, promesse que la Grèce, pays voisin, devrait accueillir avec soulagement tant les tensions entre les deux pays sont fréquentes.