Par

Isabelle Villy

Publié le

26 juil. 2025 à 17h44

En 2019, Julien Sevestre distillait ses premiers litres de gin à Franqueville-Saint-Pierre, près de Rouen. Depuis, avec sa compagne Élodie, la société Franc-Tireur compte une vingtaine de références de gins, rhums, whiskys et liqueurs toutes identifiables grâce à leurs étiquettes artistiques. Et maintenant, ils proposent également du pastis.

Une belle croissance pour la distillerie

« Nous sommes passés de moi tout seul, à trois temps pleins et deux alternants. Nous avons fait une belle croissance de 2 000 bouteilles par an à 15 000 l’année dernière, principalement en Normandie et dans le Grand Ouest, et cela, grâce à notre réseau de cavistes, épiceries fines et notre site internet », constate Julien Sevestre, qui souligne que la société travaille aussi avec des chefs étoilés comme Olivier Da Silva de L’Odas à Rouen et le Vert Bocage à Franqueville-Saint-Pierre, ou encore David Gallienne (vainqueur de Top Chef 2020), et Le Jardin des Plumes à Giverny.

Avec son superbe alambic fabriqué dans le Périgord, le distillateur s’est fait un nom en passant du grain à la bouteille. « Mais, il y a encore du travail. On y va doucement », prévient-il.

Recette pour un pastis, avec une signature normande

Et comme le pastis n’est plus une spécialité uniquement de la Côte d’Azur, preuve en est avec le Pastis du Verger produit près de Caen et reconnu cette année comme le meilleur du monde à la Word Drink Award, ou encore celui de la Distillerie de la Seine au Havre distillé avec l’eau de la source du fleuve, Julien Sevestre a décidé, il y a deux ans, de « composer une recette pour un pastis avec une signature normande. Un pastis qui peut plaire aussi aux femmes », annonce-t-il.

Il a d’ailleurs fait appel à sa compagne et à deux de ses amies lors d’un déjeuner. « Nous ne sommes pas adeptes de cette boisson, et Julien nous a demandé quels ingrédients à ajouter pour avoir un pastis plus féminin avec des racines normandes. Aussitôt, nous lui avons proposé la fève de tonka, la fleur de sureau et la verveine citronnée », détaille Élodie. et Julien Sevestre l’a fait : il a ajouté les ingrédients… et le breuvage obtenu a été baptisé La Triplette, en référence à l’anecdote qui a préludé à sa création.

Et du fenouil du potager

Avec un attrait pour les anis espagnols et l’ouzo grec, « j’ai imaginé un pastis sans les marqueurs forts que sont le sucre, la réglisse et la cannelle. Le but n’était pas de faire une copie du Ricard. Bien entendu, il y a de l’anis étoilé, de l’anis vert, mais aussi du fenouil de notre potager, de la fleur de sureau, des fèves de tonka et de la verveine citronnée sans aucun autre produit », prévient Julien Sevestre.

Une belle longueur en bouche

Au final, La Triplette est une boisson fraîche et sans sucre que l’on sert en glace ou avec un léger trait d’eau et non pas avec cinq volumes. « Il plaît beaucoup, car il a aussi une belle longueur en bouche », ajoute Julien Sevestre.

Disponible dans tout le réseau, les amateurs pourront aussi le découvrir lors de la prochaine fête du ventre, au FENO à Rouen ou encore le festival Terres de Jim 2025, à Vieux-Manoir.

Site : distillerie-franc-tireur.com

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