C’est un chemin de pèlerinage qui fait le tour de la Bretagne historique. Cette année, l’étape estivale reliera Nantes, en Loire-Atlantique, à Vannes, dans le Morbihan. Départ, ce lundi 28 juillet, de Saint-Donatien, à Nantes, où 600 à 700 personnes sont attendues. Entretien avec Philippe Abjean, qui a relancé cette marche pèlerinage en 1994.

Le Tro Breiz, qu’est-ce que c’est ?

Entre le XIe et le XVIe siècle, les catholiques faisaient en pèlerinage le tour de sept évêchés historiques : Quimper, Saint-Pol-de-Léon, Tréguier, Saint-Brieuc, Saint-Malo, Dol et Vannes. Puis, certaines années, des textes montrent que le pèlerinage a été élargi aux cathédrales de Rennes et de Nantes. C’est la raison pour laquelle, l’année dernière, l’étape estivale a relié Rennes à Nantes. Cette année, ce lundi 28 juillet, nous repartons de Nantes, plus particulièrement de la basilique Saint-Donatien (la cathédrale étant fermée) pour rejoindre Vannes en six jours, en passant par La Chapelle-Launay, Le Calvaire de Pontchâteau, Férel, Noyal-Muzillac, Theix et Vannes.

Venir en Loire-Atlantique, c’est aussi une façon d’affirmer que la Bretagne sans la Loire-Atlantique, c’est comme une main sans pouce.

Quelle est la particularité du Tro Breiz ?

C’est l’un des rares parcours de pèlerinage circulaire. Alors que la plupart vont d’un point A à un point B comme le célèbre chemin de Compostelle ou la Via Francigena vers Rome. Le Tro Breiz, je l’ai relancé en 1994. Il y a, à la fois un circuit permanent sur le modèle du chemin de Compostelle, et donc une marche estivale qui relie une cathédrale à une autre. Sur le parcours originel, elle a rassemblé jusqu’à 2 000 à 2 500 marcheurs. Le Covid a ensuite été un coup d’arrêt. Mais nous espérons relancer l’engouement en nous focalisant, à partir de l’an prochain, sur le parcours original entre les sept cathédrales. Cette année, nous serons entre 600 à 700 personnes.

photo « le tro breizh est une façon de délimiter la bretagne avec les pieds », dit philippe abjean.  ©  archives ouest-france

« Le Tro Breizh est une façon de délimiter la Bretagne avec les pieds », dit Philippe Abjean. Archives Ouest-France

Quel est le profll des marcheurs ?

Il est varié. De 7 à 77 ans. Dès 1994, se sont rassemblées des sensibilités différentes. La marche est un moyen d’échange, de dialogue. Il y a celles et ceux qui croient au ciel, d’autres viennent pour le patrimoine (car nous passons d’une chapelle à une autre), d’autres pour la dimension bretonne.

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Vous y rajoutez une dimension solidaire, au profit de la lutte contre la maladie de Charcot ?

Oui, en lien avec l’Arsla (Association pour la recherche contre la sclérose latérale amyo-trophique), nous organisons, toute la semaine, une collecte au profit de la recherche contre la maladie de Charcot et en soutien aux malades.

Les inscriptions à la journée seront possibles au point Information du Tro Breiz chaque jour au pied des églises des communes étapes.
Contact : https://trobreiz.bzh