C’est inédit dans la Métropole Nice Côte d’Azur. « Baou Vista » est la toute première résidence à proposer des logements, 67 précisément, en baux réels solidaires (BRS). « Une offre sociale, 25 à 40% moins chère que les prix du marché », avantageux pour les jeunes travailleurs. La preuve en est, 90% des acheteurs sont primo-accédants.
Une carence en logements sociaux
En 2022, le permis de construire est déposé et le terrain acheté pour environ 4 millions d’euros. Dans la foulée, les travaux débutent. L’objectif affiché? 100% de logements sociaux pour combler « cette carence » dont souffre La Gaude. Vanessa Siegel (LR), opposante au maire, approuve le projet: « Tous les logements sociaux étaient à La Baronne, c’est une bonne idée de les répartir sur le territoire. » Mais l’élue d’opposition reste vigilante car « les constructions doivent être adaptées à la commune ».
« Il est difficile pour les jeunes actifs de se loger à La Gaude », reconnaît le maire, Bruno Bettati. « Baou Vista » illustre bien cette crise: prise d’assaut, la résidence affichait complet avant même sa sortie de terre. Inaugurée le 11 juillet, au niveau de l’allée Hector Pintus, la copropriété est à 15 minutes du centre-ville et dispose de toutes les commodités: 156 places de parking, jardin partagé, ou encore laverie. « Baou Vista » comporte 152 habitations répondant aux besoins de logements sociaux. En plus de ces logements en BSR, une résidence universitaire de 85 studios accueille 50 jeunes actifs et 35 étudiants. Un combo gagnant pour les futurs infirmiers dont l’institut de formation est proche.
« L’État jugera par lui-même »
Le maire de la Gaude, évoque une « réponse au jeune public ». Il s’agit surtout de « remplir l’obligation imposée par la loi: une aberration », maugrée-t-il, pourtant conscient des enjeux.
Depuis 2000, l’article 55 de la loi SRU impose aux communes de plus de 3.500 habitants un nombre minimal de logements sociaux. Mais le maire a eu sa « dose ».
Des projets similaires prévus? Aucun. « L’état jugera par lui-même si j’en ai fait assez », ironise-t-il.