Pour venir, il y a plusieurs choix. On peut prendre la rue Marx-Dormoy (homme politique), la rue Raymond-Queneau (écrivain), la rue Boucry (abbé), la rue Maurice-Genevoix (écrivain), la rue Pierre-Mauroy (Premier ministre)… Bref, avancer dans un espace public mémoriel presque entièrement dévolu aux hommes. Mais dans le XVIIIe arrondissement de Paris, ces bonshommes de chemins mènent désormais à une belle anomalie patrimoniale : dix grandes statues de femmes réparties de part et d’autre des entrées du métro Porte de la Chapelle.
Libé les avait réclamées, elles sont là, perchées, toutes dorées et brillantes sous le soleil estival. Les sculptures, qui avaient fait sensation en sortant de la Seine dans un tableau intitulé «Sororité» lors la