Il y a un an, la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024, se déroulait sous la pluie. Ce samedi, les célébrations de ce premier anniversaire ont été nombreuses et joyeuses dans la capitale.

Il y avait donc une émotion toute particulière lorsque, comme tous les soirs depuis le début de l’été, la vasque olympique, que Marie-José Pérec et Teddy Riner avaient embrasée, s’est élevée dans le Jardin des Tuileries.

Seulement, à 22h30, les nombreuses personnes présentes ont vite remarqué un message inhabituel, projeté au laser, sur la vasque : « Stop génocide à Gaza ». Celui-ci est resté affiché sur l’objet durant douze minutes.

La vasque s’était élevée sous les yeux d’Anne Hidalgo, du préfet de région, de Marie Barsacq la ministre des Sports et de la présidente du CIO Kirsty Coventry qui avait passé la journée dans la capitale et en Seine-Saint-Denis.

« La France a une responsabilité »

Après avoir cherché d’où pouvait provenir le laser, la sécurité a identifié un homme sur le balcon de l’hôtel Regina, situé rue de Rivoli. Ce dernier a été arrêté par les forces de l’ordre.

L’action a été revendiquée par Amnesty International qui a affirmé avoir voulu « rappeler le sort tragique des populations civiles » dans le territoire palestinien, à l’occasion du premier anniversaire des Jeux.

« Ce soir, nous avons réalisé une projection très spéciale sur la vasque olympique », a écrit la branche française de l’ONG via son compte X. « L’objectif ? Rappeler que la France a une responsabilité. Elle doit faire respecter le droit international », a ajouté Amnesty, avant d’identifier Emmanuel Macron, lui demandant d’agir « pour mettre fin à l’impunité d’Israël ».

La France sommée de « passer des mots à l’action »

« Il y a un an, le monde célébrait à Paris la fête olympique et paralympique mondiale, qui réunissait dans un même élan tous les athlètes de toutes les nations, au nom du même idéal affiché par la Charte Olympique dans son tout premier article, à savoir construire un monde pacifique et meilleur », a détaillé Anne Savinel-Barras, présidente d’Amnesty International France, dans un communiqué.

« Le monde ne peut plus se contenter d’observer, impassible à cette négation du principe même d’humanité. Nous sommes là pour dire toujours, le plus haut et le plus fort possible, que le droit international est notre seule boussole, et que le génocide en cours à Gaza doit cesser immédiatement », a-t-elle ajouté.

« Israël utilise de façon continue la famine comme méthode de guerre, ce qui constitue un crime de guerre », réaffirme l’ONG, demandant à la France de « passer des mots à l’action ».

La France, qui a annoncé jeudi sa décision de reconnaître l’État de Palestine peu avant une conférence à l’ONU la semaine prochaine, « doit agir (…) pour que les États réunis prennent en urgence des mesures concrètes pour mettre fin au génocide », conclut l’ONG.