Les lieux sont figés. S’il est une vie encore ici, elle est invisible. Microbienne. À l’œuvre dans la chambre froide débranchée, où les denrées pourrissent lentement depuis dix mois maintenant. Ou dans les douzaines d’œufs, empilés sous la fenêtre et pris dans le voile incongru des toiles d’araignée.

Le matériel s’est grisé de poussière, le four de cuisson est scellé, une maigre lumière extérieure ne fait surgir que des ombres dans le labo déserté. Dans le magasin, si florissant autrefois, ne règne plus qu’un grand vide, depuis qu’au 82 Grande-Rue, l’immeuble a été vidé en urgence le 20 septembre dernier.

Un pâtissier en colère

Motif : une lézarde de plus, un éboulement….