Mohamed, 37 ans, est rentré de la bande de Gaza il y a deux semaines. « Les gens meurent de faim là-bas, soupire-t-il. C’est dégueulasse ce qui se passe. Comment peut-on accepter ça et continuer tranquillement nos vies ? Qu’est-ce qu’on attend pour agir ? ». Ce cri du cœur, il n’est pas le seul à le scander.

Environ 500 personnes se sont réunies ce jeudi 24 juillet, aux alentours de 18 h 30, au miroir d’eau, dans le centre-ville de Nantes (Loire-Atlantique), pour dénoncer la famine qui sévit à Gaza.

« Il n’y a plus aucune justification aux opérations militaires de l’armée israélienne à Gaza » , a demandé Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères sur France inter ce mardi 22 juillet. Dans un communiqué, Médecins sans frontières (MSF) alertait le 11 juillet sur l’explosion des cas de malnutrition aiguë dans ses deux cliniques, à Al-Mawasi (sud) et Gaza-ville (nord) : plus 700 femmes enceintes ou allaitantes et 500 enfants. « Le résultat de choix délibérés des autorités israéliennes », dénonçait MSF.

« La famine est irréversible »

Un message également porté par Mona, membre du collectif Urgence Palestine. « Ce n’est pas compliqué de nourrir les personnes à Gaza, lance-t-elle au micro, devant les manifestants. Il suffit d’ouvrir une porte pour que des milliers de camions humanitaires puissent rentrer ». « Pendant que certains prennent leurs vacances, d’autres crèvent de faim », gronde un autre militant.

Le député nantais LFI (La France Insoumise) Andy Kerbrat, qui a également pris la parole, assure que « ce qui se passe à Gaza, c’est la mort de l’humanité universelle ». « La famine est irréversible, ajoute-t-il. Et il faudra tout le soutien des forces de volonté pour aider les Gazaouis ».

photo l’hôtel de ville de nantes, le 24 juillet 2025.  ©  ouest-france

L’Hôtel de Ville de Nantes, le 24 juillet 2025. Ouest-France

Le cortège s’est élancé aux alentours de 19 h 30, en empruntant la rue de Strasbourg, équipé de casseroles et de cuillères. Quelques mètres plus loin, les manifestants se sont arrêtés devant la mairie de Nantes, pour « exprimer leur colère » et « faire le maximum de bruit ». « Stop stop génocide », ont notamment scandé les marcheurs, espérant être entendus de l’autre côté des murs de l’Hôtel de Ville.