À seulement 18 ans, Kimi Antonelli porte déjà un poids
considérable sur ses épaules. Propulsé dans le baquet laissé vacant
par Lewis Hamilton chez Mercedes, l’Italien est sous les feux des
projecteurs comme l’héritier naturel du trône. Une pole position,
un podium au Canada, et pourtant… le chemin n’a rien d’un conte de
fée. Mais Valentino Rossi est là pour l’aider.
C’est là qu’intervient un mentor inattendu : Valentino
Rossi. Bien qu’il ait raccroché le cuir en MotoGP, le
nonuple champion du monde continue de marquer le sport — cette
fois, dans les paddocks de la F1.
« J’ai passé pas mal de temps avec lui au ranch, et cette
année, on a aussi fait du karting ensemble », raconte
Antonelli à
Crash.net et RACER. « C’est quelqu’un de très sympa,
toujours facile à approcher. Il m’a donné plusieurs conseils, et
l’un d’eux m’a marqué : apprendre à prendre du temps pour
moi. »
À Imola, course à domicile, Antonelli s’est
effondré sous la pression : amis, famille, anciens camarades… Un
tourbillon émotionnel qui l’a vidé de son énergie. Résultat : 13e
en qualifications, abandon en course. Une leçon amère.
Kimi Antonelli :
« Valentino Rossi m’a dit que parfois, il fallait savoir
dire non »
Mais Rossi lui avait soufflé un message bien
avant cela — presque prophétique :
« Il m’a dit que parfois, il fallait savoir dire non. Même
si certaines choses sont importantes, je dois me prioriser. À la
fin, c’est moi qui monte dans la voiture. Si je ne suis pas bien,
rien ne suit. »
Ces mots ont trouvé un écho. Depuis,
Antonelli a réajusté sa façon de gérer les
week-ends de course. Moins de distractions, plus de clarté. Et le
déclic commence à se faire sentir.
Déjà, le jeune prodige pense à Misano, non pas pour rouler, mais
pour regarder. Il compte bien se rendre dans le paddock du Grand
Prix MotoGP de Saint-Marin, à la rencontre de
Rossi et des autres pilotes :
« Pendant la pause estivale, j’irai à
Misano. Pas seulement pour Vale, mais aussi parce que j’ai
de bonnes relations avec plusieurs pilotes. »
Rossi, toujours discret, semble distiller son
influence comme il pilote une trajectoire : sans effort apparent,
mais avec une précision redoutable. Et pendant que le paddock F1
découvre Antonelli, une chose est certaine :
quelque part, à Tavullia, le Maestro veille.