Tout est question d’affichage et de communication. Voyez le maire, il sillonne les quartiers, bavarde avec la population, écoute, propose, dessine des projets pour aujourd’hui ou demain. C’est l’art de transformer un parfum de fin de partie en fragrance dont la formule intègre des ingrédients qui font comprendre l’intention du créateur : tracer un futur ayant l’odeur expansionniste du prochain mandat.
Pour trouver la bonne essence, Mathieu Klein élargit sa palette de propositions, annonce des métamorphoses, invite les habitants à se promener dans les jardins de demain où les fleurs ont les couleurs d’un rêve de suite et de transformation toujours plus affirmée. Dernier exemple, le marché central. On craignait de voir le dossier se fossiliser. Il faut vite se défaire de cette idée, explique le patron de la majorité municipale aux personnes rencontrées l’autre samedi placette Saint-Sébastien.
Pas rassurant pour les commerçants
De ce dialogue qu’extraire de nouveau ? Des esquisses mais pas de schéma définitif. Le choix d’un délégataire de service public ? Toujours en phase d’approche. Le projet ? Impossible de l’embrasser de A à Z, tant que la première étape du parcours ne sera pas validée. La date d’ouverture du chantier ? Sans le moindre amorçage du mécanisme de rénovation difficile de s’aventurer sur ce terrain. Si la haute qualité est revendiquée comme signature, les notes qui l’entourent restent celles de l’incertitude. Pas rassurant pour les commerçants qui entendent de grands discours mais se demandent si ce ne sont pas de petits faiseurs qui tiennent le haut-parleur… D’ailleurs pour donner une forme parfaite au scénario, une réflexion d’ensemble s’impose. Où se transporteront les professionnels le temps que le bâtiment fasse peau neuve ? Place Charles III ? Ce serait le mouvement naturel des choses mais la dalle supportera-t-elle la charge ? Jusqu’où ira le curseur des travaux ? Simple lifting, totale remise à niveau, solution intermédiaire ? Il est temps de monter sur la scène des ambitions pour ne pas perdre de vue le sujet à traiter.
Au chapitre des hypothèses, il y a ceux qui s’emballent mais que personne n’écoute. Emmanuel Lacresse qui tracte régulièrement le samedi matin aux abords du marché, bouillonne de certitudes. Des phrases font-elles un cheminement et des espérances un programme crédible ? Trajectoire solide ou « parodie perdue », lui seul y croit. Et l’actuelle opposition ? Il est temps pour elle de préciser son mode d’emploi sans attendre de se présenter sur la ligne de départ en mars 2026.
Que manque-t-il aujourd’hui pour donner du corps à cette histoire ? Une ébauche qui en jette et balance par-dessus bord symboles et leurres. Action et fin de divagations. La campagne est lancée.