Publié le
27 juil. 2025 à 7h44
La baisse des subventions allouées aux associations provoque de nombreux remous. Depuis quelques jours, la cantine de la Pagaille à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) tente de lutter pour sortir la tête de l’eau. « On a pris conscience que sans aide financière, notre modèle ne survivrait pas », confie à actu Paris Julie Diler, coordinatrice du lieu. Une cagnotte a été ouverte, vendredi 25 juillet 2025.
Entrée, plat, dessert à 7 euros
Au menu ce midi : salade de pousses d’épinards, tajine de poulet aux olives et mouhalabya à la fleur d’oranger/pistache. Le tout fait maison, avec des produits bio issus d’invendus et à prix libre. « Pour être à l’équilibre, il nous faudrait 7 euros par repas mais en général on nous donne plutôt 4 euros », glisse la coordinatrice.
Maillon indispensable de la solidarité dans le quartier, la cantine reçoit parfois des personnes en très grande précarité qui n’ont pas les moyens de mettre un euro. « Il arrive que ça soit leur seul repas de la journée », livre la salariée des Bokhalés («affamés » en langue romani). À table, le public est éclectique : bénéficiaires du CCAS, salariés des entreprises alentours… Du mardi au samedi, les équipes servent en moyenne 80 repas par jour.
Mais cette fois-ci, c’est la cantine qui est dans la panade. Très dépendante des subventions, elle a vu son enveloppe de dotations fondre comme le reste des associations du territoire. « Nous proposons également nos services de traiteur mais les collectifs qui faisaient appel n’ont plus les moyens », alerte Julie Diler.
« Depuis cinq ans la cantine parvient à vivoter mais à l’aune de notre réorganisation, on s’est aperçus que notre trésorerie ne nous permettrait pas de survivre plus de six mois », déplore la salariée. Implantée depuis 2018 à la Pagaille – chantier d’insertion et recyclerie à Ivry Port, la cantine emploie quatre personnes. « Les 10 000 euros récoltés permettraient de payer les salaires malgré notre fermeture en août », argumente la coordinatrice.
Lien de la cagnotte.
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