Friedrich Merz avait l’air presque euphorique ; juste avant son dîner de travail avec Emmanuel Macron mercredi 23 juillet à Berlin, le chancelier a tenu à annoncer qu’on pourrait bientôt arriver à « des décisions »  : un accord en vue entre la Commission européenne et Washington sur les droits de douane - cela serait un soulagement en Allemagne, partisane de la méthode douce dans ce conflit. Ce scénario, pas idéal, est largement privilégié à Berlin, qui redoute plus que tout la perspective d’un emballement tarifaire.

« Cela toucherait au cœur le secteur exportateur allemand », redoutait encore Friedrich Merz vendredi 18 juillet lors de sa grande conférence de presse estivale. Plus de 10 % des exportations allemandes partent aux États-Unis, qui sont le premier partenaire commercial du pays (259 milliards d’euros d’échanges en 2024).