Un mystérieux visage de femme de profil dont la partie droite
reste dans l’ombre. Cette photo en noir et blanc qui occupe toute
la couverture parle à toutes celles et ceux qui ont lu l’Art de
la joie. Il s’agit d’un portrait de l’autrice, Goliarda
Sapienza, âgée d’une vingtaine d’années. Un choix qui s’est imposé
à Frédéric Martin, qui a édité le livre il y a 20 ans.
« Passé le choc de la découverte de ce texte, je me suis
posé la question pendant trois mois de la couverture, se
souvient-il. Jusqu’à cette évidence, tant l’histoire
personnelle de cette femme a nourri cet incroyable
récit. »
Comme ce formidable roman initiatique, de nombreux livres sont
associés dans nos mémoires à l’image qui figure sur l’exemplaire de
notre bibliothèque. Par exemple, un chat blanc et une
« pluie » de poissons pour Kafka sur le rivage
de Haruki Murakami ; une vieille dame à la peau burinée
écartant un rideau pour le Soleil des Scorta de Laurent
Gaudé, prix Goncourt 2004.
La couverture est bien souvent le premier contact avec un
livre, le plus immédiat et le plus impulsif. La concevoir n’est pas
chose aisée. C’est le