Par

Rédaction Clisson

Publié le

27 juil. 2025 à 13h30

Ce 3 novembre 2024, celui qui comparaissait 7 mois après les faits avait dans un premier temps été arrêté par la gendarmerie, à Gétigné.

Il a reconnu avoir « bu du rhum » et pris « une trace de cocaïne » alors qu’il était pourtant déjà « sous traitement médicamenteux ».

Placé en garde à vue, il avait été présenté à un médecin, mais s’était montré « virulent envers lui ».

Une partie de la scène filmée à la caméra piéton

Le prévenu de 29 ans s’en était ensuite particulièrement pris à un gendarme de 19 ans qu’il ne « connaissait pas », mais qu’il avait insulté et menacé pendant « plus de dix minutes », selon la victime qui avait filmé une partie de la scène avec sa caméra piéton.

« Il était enragé et déterminé », s’est souvenu le jeune gendarme.

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Je ne suis pas là pour m’entendre dire qu’il m’attendra à sa sortie de prison et qu’il me mettra une balle.

le gendarme lors de l’audience au tribunal

L’officier n’était d’ailleurs pas rentré dans le jeu du délinquant routier.

« Votre côté professionnel ressort », l’a félicité la présidente du tribunal correctionnel de Nantes.

L’avocate du gendarme – « particulièrement touché » par ces insultes – avait appelé la juge à ne pas « banaliser ce type d’infractions ».

Elle avait aussi sollicité 750 € de dommages et intérêts pour le « préjudice moral » de son client.

Le prévenu qui n’a « pas eu une vie toute rose », a en fait expliqué qu’il était :

Sous médicaments après une tentative de suicide.Déjà condamné pour violences sur la route

Il avait aussi tenté de se sevrer de la cocaïne au centre hospitalier de Cholet mais il avait « rechuté ».

Son casier judiciaire comportait déjà cinq mentions et il avait récemment été condamné, en février 2025, pour des « violences » avec un automobiliste qui l’avait « doublé » alors qu’il « sortait du travail ».

Le procureur de la République a toutefois rappelé que le motard roulait avec 1,44 gramme d’alcool par litre de sang et qu’il avait :

Déjà été condamné pour conduite sous stupéfiants.

Le procureur de la République

« Il a disjoncté »

Soulignant le « degré de violence atteint », il avait requis huit mois de prison ferme, l’annulation du permis de conduire et l’interdiction de le repasser pendant un an.

L’avocat de la défense avait pour sa part décrit « un garçon fragile mais avec un bon fond », « pas hostile, pas méchant » et qui ne s’était « jamais fait connaître pour des rébellions ». « Ce jour-là, il ne savait même pas où il allait », avait-il souligné à propos de ces « faits isolés ».

Il est parti avec sa moto sur une route vaguement opposée à celle qu’il devait prendre et s’est retrouvé hors de contrôle. Il a disjoncté.

L’avocat de la défense

Le tribunal correctionnel de Nantes a tout de même infligé six mois de prison ferme sans aménagement immédiat.

Son permis de conduire a aussi été annulé et il devra verser 750 € de dommages et intérêts et 800 € de frais de justice au gendarme.

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