Les 180 passagers du vol EJU1604 Rennes-Nice d’EasyJet ont vécu une journée pour le moins mouvementée, ce vendredi. Une succession d’imprévus a transformé leur trajet en véritable cauchemar.
Leur avion, qui devait initialement se poser à 17h35 à Nice, a finalement atterri à 23h30, soit 6 heures de retard, rapportent nos confrères de Ouest-France.
Tout commence en début d’après-midi. L’avion, qui assure initialement la liaison Nice-Rennes avant de repartir en sens inverse vers 16 heures, subit un incident en vol: une collision avec un oiseau endommage un réacteur. L’appareil est dérouté vers Nantes pour vérification.
Ce contretemps entraîne déjà plus de deux heures de retard.
Arrivé finalement à Rennes en début de soirée, l’avion semble prêt à repartir.
Crise d’angoisse d’un passager
« Le commandant de bord a pris la parole pour expliquer les raisons de ce retard. Malheureusement ses explications ont généré une crise d’angoisse auprès d’un passager qui a demandé à débarquer », témoigne l’Azuréenne Sandrine, une des passagères, sur les réseaux sociaux.
Le débarquement du passager inquiet engendre un nouveau retard.
À 20 heures, troisième obstacle: le commandant annonce qu’un membre de l’équipage a atteint la limite légale de son temps de travail. Résultat, avec un steward en moins, l’avion ne peut pas voler avec plus de 150 personnes. Il faut donc en faire débarquer 30.
Problème: les volontaires ne se bousculent pas. Le prochain vol étant prévu deux jours plus tard, soit le dimanche. Malgré la promesse d’un hébergement à l’hôtel et d’une compensation de 300 euros, le nombre est insuffisant. L’ambiance se tend, la police est appelée.
Un tirage au sort évoqué pour débarquer
« Vingt et une personnes se portent volontaires. Dès lors commence de très longues minutes puis heures d’attente et de pression psychologique pour faire débarquer d’autres personnes supplémentaires. Les minutes défilent, puis les heures. On nous parle même de tirage au sort s’il n’y a pas assez de volontaires », poursuit Sandrine.
Finalement, une trentaine de passagers acceptent. Le vol décolle à 21h50, avec près de six heures de retard.
« On a passé 4 heures dans l’avion, dans le stress, sous la pression… et sans rien avoir à boire et à manger. Une honte, d’autant qu’il y avait pas mal d’enfants. À 23h20, nous avons atterri à Nice soit avec quasi 6 heures de retard et épuisés. Nous avions chacun désormais à gérer nos problèmes de logistique pour aller où nous devions aller. Personnellement, n’ayant plus de transport en commun, j’ai dû prendre un taxi pour rentrer chez moi qui m’a coûté 70 euros », conclut Sandrine, qui remercie néanmoins les passagers qui ont volontairement accepté de débarquer.