En 2024, la filière viticole a de nouveau souffert, avec une production et des surfaces en baisse. Quant à la consommation, elle a continué de se réduire.
Une production mondiale de vin au plus bas depuis 1961, des surfaces cultivées qui continuent de se contracter et une consommation en berne. En 2024, la filière viticole a encore vu rouge.
Selon l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), 225,8 millions d’hectolitres ont été produits dans le monde, 4,8% de moins en un an. La consommation de vin s’est, elle, limitée à 214,2 millions d’hectolitres, accusant un recul de 3,3% par rapport à 2023, qui n’était pas une bonne année. Quant aux surfaces viticoles, elles représentent désormais 7,1 millions d’hectares (- 0,6%), en recul pour la quatrième année consécutive.
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Seule bonne nouvelle, l’export
« Les dégâts climatiques ont nettement réduit les rendements en 2024, déplore Giorgio Delgrosso, chef du département de statistiques de l’OIV. D’habitude, certaines régions du monde s’en sortent mieux que d’autres. L’an passé, l’hémisphère Sud a autant souffert que l’hémisphère Nord. » Finalement, la seule bonne nouvelle vient de l’export, qui a généré 35,9 milliards d’euros, grâce à un prix moyen de 3,60 euros le litre de vin. Ce prix, stable par rapport à 2023, est resté très élevé notamment grâce au recul des volumes produits.
« Nous nous attendons en 2025 et surtout en 2026 à une baisse des tarifs, qui devrait contribuer à la relancer la consommation », affirme Giorgio Delgrosso. Mais c’est sans compter l’imprévisible politique de Trump en matière de droits de douane.