Jusqu’au 5 août, Anduze accueille une exposition inédite des œuvres de Yuri Vladimirovich et Irina Meteleshchenkova. Réfugiés en France depuis le début du conflit russo-ukrainien, ces deux artistes livrent un regard sensible sur leur terre d’accueil, entre paysages cévenols et inspirations botaniques.

Depuis vendredi 25 juillet, les amateurs d’art pictural peuvent admirer, dans la salle voûtée, à Anduze, les œuvres de Yuri Vladimirovich, l’un des représentants les plus brillants du sentimentalisme dans l’art russe de la fin du XXe, début XXIe siècles, et de son épouse Irina Meteleshchenkova.

Yuri est né à Leningrad en 1965 mais il a passé son enfance et sa jeunesse en Ukraine, patrie de son père. Rapidement, il s’est mis à l’étude de la peinture et a trouvé dans la nature saturée de couleurs de l’Ukraine une source sans fin d’inspiration.

Réfugiés à Anduze

Lorsque la guerre a éclaté, il se trouvait à Saint-Pétersbourg, où il était membre de l’Union des artistes. D’un commun accord avec son épouse, qui résidait alors en Ukraine, ils ont décidé de quitter leur pays pour se réfugier à Paris.
C’est finalement à Anduze que le couple a trouvé un havre de paix où, depuis 2022, tous deux peuvent continuer à peindre.
Yuri peint des vues romantiques du sud de la France, la ville d’Anduze et ses environs sont devenus ses principales sources d’inspiration.

Avec son chevalet, il parcourt la campagne à la recherche d’un joli paysage, d’un arbre en fleurs, d’un méandre du Gardon qui lui permette de créer un environnement émotionnel expressif, à travers la couleur et les compositions originales. Les Anduziens auront aussi plaisir à retrouver des coins secrets que le peintre déniche au cours de ses promenades. Ajoutons quelques vues de Marseille et une élégante représentation du château de Calviac et le visiteur aura un florilège du travail de l’artiste.

Du pinceau à l’aiguille, une nature sublimée

Quant à Irina, elle est engagée dans la peinture botanique et représente en particulier la flore des Cévennes. Son style se caractérise par des couleurs subtiles et une grande maîtrise, du point de vue académique. Depuis 1985, elle est diplômée du collège d’Art de Saint-Petersbourg et s’est formée en copiant des natures mortes de vieux maîtres, au musée de l’Hermitage. Elle a également travaillé comme designer dans la mode féminine. Actuellement, elle crée des modèles de vêtements à partir de tissus peints dans la technique du batik (technique indonésienne de teinture) et de l’éco-print (par la vapeur).

L’exposition est visible salle voûtée de l’espace Pélico, à Anduze, jusqu’au mardi 5 août, de 10 heures à midi et de 14 heures à 18 heures.