L’affaire pourrait être symbolique voire symptomatique des rapports de travail entre médecins et infirmières dans les blocs opératoires. On sait que certains praticiens, auréolés de leur savoir, de l’importance de leur tâche et de leur talent plus ou moins grand, ne mettent pas toujours les formes lorsqu’ils s’adressent au reste du personnel. Un chirurgien de la clinique Saint-André, à Vandœuvre-lès-Nancy, aurait franchi la ligne blanche pour basculer du côté du harcèlement moral.
Signe d’une époque où la parole se libère, des infirmières du bloc opératoire ont brisé la loi du silence pour se plaindre à la direction. Elles sont neuf à avoir dit stop. Certaines sont toutes jeunes. D’autres sont très expérimentées et ont côtoyé le médecin durant une bonne vingtaine d’années.
« Il est extrêmement dur. Il est connu pour avoir une attitude autoritaire et colérique qu’il justifie par le stress des opérations. Cela va de propos humiliants à des jets d’objets par terre dans la salle…