Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce jeudi 3 avril, 1.135e jour des hostilités.
Le fait du jour
Du moment que les Européens payent, les Etats-Unis restent. Loin des emportements de son « patron », Marco Rubio, le secrétaire d’Etat américain a rassuré ce jeudi en quelques mots ses alliés européens de l’Otan. « Le président Trump a clairement indiqué qu’il soutenait l’Otan. Nous allons rester dans l’Otan », a-t-il martelé à son arrivée à Bruxelles, à l’occasion d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Alliance. « Les Etats-Unis sont aussi actifs au sein de l’Otan qu’ils ne l’ont jamais été. Une partie de l’hystérie et de l’hyperbole que je vois dans les médias mondiaux et dans certains médias nationaux des Etats-Unis à propos de l’Otan n’est pas justifiée », a ajouté le diplomate.
Mais, car il y a un « mais », l’Amérique ne consent à rester dans l’Otan que si les Européens paient leur dû. « Nous voulons donc partir d’ici en sachant que nous sommes sur la bonne voie, une voie réaliste, pour que chacun des membres s’engage et remplisse sa promesse d’atteindre 5 % des dépenses » en matière de défense par rapport à leur produit intérieur brut (PIB), a-t-il expliqué.
Il a également souligné que cette exigence concernait les 32 pays de l’Alliance, y compris les Etats-Unis. Washington consacre actuellement quelque 3,4 % de son PIB à ses dépenses militaires. L’engagement européen est moindre à l’exception de la Pologne qui y consacre 4,7 % de son PIB et a promis jeudi d’atteindre 5 % l’an prochain. Mais l’Italie ou l’Espagne sont à moins de 2 %.
La phrase du jour
« Chaque soldat de nos alliés est aussi le nôtre. » »
Cet hommage a été rendu ce jeudi par Dovile Sakaliene, la ministre de la Défense lituanienne lors de l’hommage aux quatre soldats américains qui sont morts la semaine dernière à l’entraînement quand leur véhicule blindé est tombé dans un marais. Ils participaient à un exercice de l’Otan en Lituanie.
Le chiffre du jour
4.000. Le nombre de chars perdus par la Russie depuis le début de la guerre, selon le plus haut gradé américain en Europe « Les Russes ont perdu plus de 4.000 chars, soit presque l’équivalent des réserves américaines », a déclaré le général Christopher Cavoli, commandant des forces américaines en Europe, devant une commission du Sénat à Washington. « L’ampleur de ce conflit est juste impressionnante », a-t-il ajouté.
La tendance du jour
La décision date de quelques semaines et elle illustre bien le réchauffement des relations entre la Maison-Blanche et le Kremlin. Les Etats-Unis se sont retirés d’un groupe international chargé de recueillir des preuves d’éventuels crimes de guerre russes en Ukraine, a indiqué jeudi le directeur de l’institution qui l’héberge. Le Centre international chargé des poursuites pour le crime d’agression contre l’Ukraine (ICPA) réunit des enquêteurs de plusieurs pays européens et des Etats-Unis, sous l’égide de l’organe judiciaire de l’UE, Eurojust.
« Il y a quelques semaines, ils [les Etats-Unis] ont annoncé qu’ils se retiraient […] malheureusement en raison d’un changement de priorités au sein de leur ministère de la Justice », indique Michael Schmid, le président d’Eurojust. « Nous le regrettons bien sûr, mais en même temps, nous continuons évidemment à travailler avec les participants » qui font encore partie du groupe, ajoute-t-il.
Notre dossier sur la guerre en Ukraine
En janvier, l’ICPA avait recueilli environ 3.700 éléments de preuve provenant de seize pays et destinés à être utilisés dans d’éventuelles inculpations pour crimes de guerre contre des Russes dans le cadre de la guerre en Ukraine.
Les Etats-Unis ont soutenu le groupe financièrement et en fournissant des preuves pour sa base de données. Ils ont notamment versé un million de dollars en novembre 2023.