CHRONIQUE– Les débats autour de la loi Duplomb, accusée d’empoisonner les hommes et l’environnement, illustrent la manière dont le principe de précaution a façonné les mentalités depuis vingt ans.
« La loi Duplomb est une aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire. Elle représente une attaque frontale contre la santé publique, la biodiversité, la cohérence des politiques climatiques, la sécurité alimentaire, et le bon sens. (…) Nous sommes ce que nous mangeons, et vous voulez nous faire manger quoi ? Du poison. » Reconnaissons à la pétition contre la loi Duplomb une certaine qualité de verve. Moins celle de la nuance ! De nombreux scientifiques ont travaillé sur la question de la dangerosité de l’acétamipride, cet insecticide de la famille des néonicotinoïdes, que la loi propose de réintroduire en usage agricole dans des conditions bien précises. Sans entrer dans les débats techniques, leurs conclusions semblent toutes converger vers l’idée d’une très forte probabilité d’absence de danger pour l’homme et d’effets limités sur les abeilles (ce qui n’est pas le cas des autres néonicotinoïdes).
Les opposants à la loi s’engouffrent dans cette part d’incertitude…
Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 79% à découvrir.
Vous avez envie de lire la suite ?
Débloquez tous les articles immédiatement.
Déjà abonné ?
Connectez-vous