Au-delà des cas spécifiques de Michel Barnier et Rachida Dati dans la capitale, les membres de la CNI des Républicains devront statuer sur une quarantaine d’autres situations pour aborder les prochains scrutins en position de force.

La réunion de la commission nationale d’investiture (CNI) des Républicains (LR), prévue lundi après-midi à Paris, ne se limitera pas à l’examen de la candidature de Michel Barnier dans la 2e circonscription la capitale, ni aux ambitions locales de Rachida Dati pour les municipales. Si une invitation a été adressée aux 99 élus membres de la CNI, dont la moitié d’entre eux devraient être présents lundi à 17 heures, c’est aussi pour aborder un ordre du jour bien rempli, essentiellement consacré aux municipales en Île-de-France. La séance de travail doit se dérouler en deux temps dans une salle louée spécialement pour l’occasion, dans le 15e arrondissement, sachant qu’aucun vote ne sera possible par procuration.

Référendum nantais

Dans une première partie, la présidente de la CNI Annie Genevard, ses deux vice-présidents que sont le sénateur des Hauts-de-Seine Roger Karoutchi et le député du Bas-Rhin Patrick Hetzel, ainsi que tous les autres membres présents, se pencheront sur une quarantaine d’investitures concernant des communes franciliennes de plus de 30.000 habitants, dans les Hauts-de-Seine, l’Essonne, et la Seine-Saint-Denis, mais aussi la Loire-Atlantique. Pour ce dernier territoire, qui concerne Nantes, l’instance LR a été saisie d’une demande de référendum. Il s’agit de permettre aux adhérents locaux de choisir une tête de liste entre Julien Bainvel et Foulques Chombart de Lauwe. Si la CNI y répond favorablement lundi, les LR voteront probablement cet automne.


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Lors de la deuxième partie de la réunion, il s’agira de déterminer les candidats pour trois législatives partielles à venir : l’une dans la 2e circonscription de Paris, avec la candidature de Michel Barnier ; une autre à Montauban, suite à l’invalidation de la ciottiste Brigitte Barèges (UDR) ; et une dernière pour les Français de l’étranger, en l’occurrence expatriés en Espagne, au Portugal et à Monaco. Dès mi-septembre et jusqu’au mois d’octobre, près de quatre nouvelles CNI sont envisagées, sans compter une dernière séance «balai» en décembre pour traiter les dernières candidatures les plus tardives, souvent réservées à des sortants préférant attendre la fin de l’année pour lancer leur campagne.

PLM dans le viseur

Pour les municipales à Paris, les LR seront très attentifs à la décision du Conseil constitutionnel concernant la loi dite «PLM», attendue début septembre. Ils estiment que les points soulevés dans leur saisine seront suffisamment solides pour annuler la réforme du mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille, empêchant ainsi l’activation d’une nouvelle façon d’élire son maire dans les trois plus grandes villes de France. «Quand la loi sera confirmée ou infirmée, il sera plus facile d’avancer sur Paris», précise un cadre LR, en appelant les troupes à rester «vigilantes» car les comptes de campagnes devront être prêts dès le 1er septembre.

Le vice-président de la CNI Roger Karoutchi affiche un certain optimisme en vue des prochains scrutins mais il invite les siens à ne pas baisser la garde. «Grâce au succès du ministre Retailleau et à la popularité de Bruno, nos candidats seront soit en défense plutôt positive, soit en conquête. On voit que les choses bougent sur le terrain et donc, on espère la vague bleue. Mais la vague bleue, ça s’entretient, ça s’organise et ça se soutient. Croire que l’on va gagner parce que Bruno Retailleau est au firmament, n’est pas si simple !», met en garde le sénateur LR. Avec l’expérience de celui qui a connu les heures les plus glorieuses de la droite, mais aussi les plus difficiles.