Il est possible que plus rien ne l’arrête. Le PSG poursuit sa route en Ligue des champions, pour la deuxième année de suite en demi-finale de la compétition, une réussite majeure pour le nouveau projet du club et son entraîneur, Luis Enrique, sans doute le plus grand depuis l’arrivée du Qatar en 2011. Rien n’a été facile et tout a même été compliqué, Paris se laissant déborder malgré quatre buts d’avance au bout d’une demi-heure.
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Mais même en étant très mauvais pendant une heure, il parvient à se qualifier, l’objectif après avoir éliminé Liverpool au tour précédent. Même s’il devra méditer son énorme passage à vide dans la rencontre, Paris se présente une nouvelle fois dans le denier carré de l’épreuve avec beaucoup plus de garanties que la saison dernière. Malgré ses défauts, il prend le costume en 2025 d’un candidat crédible à une place en finale voire à une victoire à Munich le 31 mai si la vie lui sourit.
Il y a eu deux visages du PSG, le nouveau et l’ancien dans une lutte démoniaque entre l’avenir et le passé. Menant d’abord 0-2, il a cru éteindre tout suspense à la faveur d’un score cumulé de 5-1 sur l’ensemble des deux matchs. Mais l’ancien PSG a ressurgi, grignotant peu à peu les têtes des Parisiens, qui ont encaissé un 3-0 entre la 34e et la 58e, soit en moins de 25 minutes si l’on enlève la pause. C’est un peu le fantôme de la remontada qui est réapparu alors que les Parisiens n’ont plus touché le ballon et qu’Aston Villa a réussi à entraîner le public dans sa révolte et sa croyance. Et Villa Park, déjà chaud bouillant, s’est révélé brûlant, incandescent, une marmite prête à cramer le club de la capitale par tous les pores de sa peau.
Et soudain, la peur du bide…
Asphyxié à l’aller, Aston Villa a retourné la pièce au retour, étouffant les partenaires de Marquinhos au cours de 45 minutes folles d’intensité. Faire ça à 1-2 après avoir perdu l’aller 3-1 indique que la formation d’Unai Emery, sautillant tout le match dans sa zone technique en vivant le match avec une passion débordante, possède des ressorts intimes hors normes. Ce quart de finale opposait deux équipes très proches et semble s’être joué à rien, ce qui rappelle également l’importance du but de Nuno Mendes dans le temps additionnel au Parc des Princes.
Il y avait encore 2-2 à 40 minutes du terme de la rencontre mais le PSG n’a pas réussi à calmer le match, revenir dedans malgré l’entrée de Désiré Doué, suppléant un Bradley Barcola pas assez tranchant, et amenant une meilleure résistance et capacité à garder le ballon. Le mal endémique parisien – la frousse, des duels mous, le doute dans la tête, la peur du bide – a gagné trop de terrain au cours de la seconde période, obligeant les Parisiens à puiser trop tôt dans leur mental normalement au top. Gianluigi Donnarumma a dû sortir trop de parades avant le troisième but et encore après, signe d’une fragilité défensive d’ensemble désespérante et qu’on leur croyait passée de mode.
En 45 minutes, il est redevenu le PSG de début de saison, traversé par trop d’insuffisances défensives au sens large. Les ailiers ce mardi soir à Villa Park ont moins bien défendu que Porte de Saint-Cloud. Il faudra au passage s’interroger sur cette drôle de façon de préparer les rencontres en supprimant les matchs de championnat au milieu. Même s’il a réalisé une entame parfaite, le PSG n’a pas semblé bénéficier de ses aisances athlétiques habituelles. Il lui reste ainsi des axes de progression et c’est au fond une bonne nouvelle quand on arrive en demi-finale de la Ligue des champions.