Augusto Fernández en competición

Photo : MotoGP

Un week-end encourageant pour Augusto Fernández

Depuis le début de cette saison, Augusto Fernández est pilote essayeur pour Yamaha, une écurie qui mise sur un projet ambitieux, particulièrement pour 2027. Champion de Moto2 en 2022 et ancien pilote chez Gas Gas, Augusto est clairement un acteur clé de cette aventure. Lors du Grand Prix de la République tchèque à Brno, disputé le week-end dernier, le pilote majorquin a eu le rôle de wildcard pour l’équipe d’essais Yamaha, après avoir déjà couru en remplacement de pilotes blessés comme Oliveira ou Rins. Malgré une dernière place en course, il en retire des points positifs pour les futurs tests, comme il l’a confié lors d’une interview donnée à notre confrère Manuel Pecino.

Augusto a livré une analyse honnête de sa performance, soulignant les difficultés rencontrées sur la piste et son niveau personnel dans le groupe : « La course a été compliquée en peloton. Je suis satisfait de mes tours et de ma vitesse, mais c’était vraiment difficile de dépasser, surtout avec l’échauffement rapide du pneu avant. J’ai fait une long lap, puis j’ai réussi à revenir dans le groupe, mais c’est là que je suis resté. »

Le pilote a également expliqué les problèmes détectés sur la moto en situation de trafic dense : « En groupe, notre moto souffre un peu sur les accélérations, qui nous posent toujours problème. Nous pouvons freiner fort, mais souvent trop loin du virage, ce qui rend la tâche ardue. » Il a insisté sur l’importance d’avoir terminé la course afin de recueillir des données précieuses : « Au moins, j’ai terminé la course pour collecter des informations que je n’avais pas pu obtenir la veille après mes déconvenues. Nous allons maintenant retourner à Barcelone pour poursuivre le travail lors des tests. »

Les défis à relever en tant que wildcard

Augusto a aussi évoqué les exigences d’intégration rapide au rythme du championnat en tant que wildcard, avec peu de temps pour régler la moto, malgré plusieurs apparitions cette saison : « Le manque de rythme se fait sentir. J’ai dû forcer chaque jour, même pour les réglages. Depuis Aragón, la moto a évolué au niveau de la configuration, et voudrait tout essayer rapidement avec peu d’essais. Le vendredi pluvieux n’a pas aidé. Faire le tour le plus rapide en course, en étant plus rapide que certains pilotes, c’est déjà une bonne nouvelle. »

Enfin, il reconnaît être encore loin de son meilleur niveau, mais garde confiance dans sa progression à venir, entièrement concentré sur le développement du projet Yamaha : « Je manque encore de rythme à la fin de la semaine, mais je le retrouve petit à petit. Ces tests sont cruciaux pour essayer ce que nous avons à disposition, et améliorer les sensations. » Il conclut sur une note d’engagement : « Pas de vacances pour moi, direction Barcelone ! »

Points à retenir

  • Augusto Fernández, bien que novice en MotoGP en tant que pilote titulaire, joue un rôle crucial dans le développement des machines Yamaha, confirmant que les titres Moto2 ne sont pas un diplôme de facilité.
  • Le rôle de wildcard n’est pas une balade de santé : peu de temps pour s’adapter, une moto en constante évolution, et l’effet « roue chaude » du pneu avant qui transforme les dépassements en casse-tête chinois.
  • Le diagnostic du pilote reflète les limites actuelles de la moto Yamaha en situation de trafic, notamment en accélération et freinage, montrant que l’amélioration ne réside pas uniquement dans la puissance brute.
  • Finir la course est déjà une victoire pour collecter des données, preuve qu’en MotoGP, même le dernier compte très fort.
  • Le projet 2027 de Yamaha apparaît sérieux, au point que les essais ne connaissent pas de pause estivale, et que les vacances sont une notion fantasmée pour les pilotes de pointe.

En somme, on pourrait croire qu’être pilote d’essais, c’est le club des joueurs de fléchettes en salle tranquille, mais non, c’est plutôt un marathon dans un labyrinthe en feu. Et pour Augusto, ce n’est qu’un début prometteur, même s’il reste encore loin de la vitesse attendue. Et qui sait, si la moto se transforme en bolide d’ici 2027, peut-être que le « wild card » deviendra « wild star ». Bien sûr, je dis ça en sirotant mon café, bien loin des freinages brûlants et du sable tchèque… Mais franchement, qui aurait envie d’échanger ?

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