Leylah Annie Fernandez ne pouvait espérer un meilleur scénario pour sa confiance avant le tournoi à Montréal.
La Québécoise s’amène au Canada avec son premier titre de la saison en poche, elle qui a soulevé le trophée de championne du côté de Washington dimanche, et de manière convaincante.
Fernandez a disposé d’Anna Kalinskaya en finale au compte de 6-1 et 6-2 en seulement 1 h 9 minutes.
Après une demi-finale très relevée samedi devant Elena Rybakina, dans un match de plus de trois heures et qui avait nécessité trois bris d’égalité, la 36e raquette mondiale a montré dès les premiers instants de la finale qu’elle ne manquait pas d’énergie.
Elle a mis à peine Kalinskaya qui était incapable de suivre le rythme de sa rivale dans les échanges. Cette dernière a flanché une première fois au service sur une double faute lors du quatrième jeu afin de permettre à la Canadienne de prendre les commandes. Fernandez a enchaîné quelques instants plus tard avec un excellent retour gagnant pour obtenir son deuxième bris de la manche qu’elle a finalement remportée en seulement 30 minutes.
Avant la finale de dimanche, Kalinskaya n’avait pas perdu une seule manche cette semaine.
« C’était un combat incroyable cette semaine, a dit Kalinskaya à Fernandez après la finale. Tu le mérites vraiment. »
Fernandez n’avait pas l’intention de laisser le moindre espoir à celle qui vient au 39e rang du classement de la WTA. Ella rapidement enregistré le bris de service au début du second set et un autre retour gagnant lui a offert une avance de 4 à 1. L’athlète de 22 ans a terminé le travail en beauté au service afin de remporter le quatrième titre de sa carrière, un premier de la série 500.
Elle avait triomphé à Hong Kong en 2023 et auparavant en deux occasions du côté de Monterrey (2022-2021).
Fernandez a dédié cette victoire à sa mère, à sa sœur aînée et à son entraîneur.
« Merci infiniment de ne jamais m’avoir abandonnée, et n’abandonnez pas sur vous-mêmes, a déclaré Fernandez au micro après sa victoire. Ce trophée est pour vous. »
Elle est arrivée à Washington avec un dossier négatif cette saison et elle n’avait pas remporté plus de deux matchs lors du même tournoi depuis novembre dernier.
Grâce à un mélange d’excellence en fond de terrain et de jeu au filet solide, Fernandez a éliminé la favorite, Jessica Pegula, finaliste des Internationaux des États-Unis l’an dernier, et la troisième tête de série, Rybakina, championne du tournoi de Wimbledon en 2022, en route vers la finale.
Après des duels éprouvants pour atteindre la finale, la famille Fernandez a semblé trouver la recette parfaite. Après chacun des deux derniers duels, Fernandez et son père, qui est également son entraîneur, ont opté pour Shake Shack.
« On a mangé des hamburgers, des hot-dogs, des frites au fromage – tout ce qu’un athlète ne devrait pas manger avant un match, mais ça a fait l’affaire, a déclaré Fernandez. Cela m’a apporté les nutriments nécessaires pour récupérer des crampes et me préparer pour le tour suivant. »
Après le marathon contre Rybakina, Fernandez a dit qu’elle avait opté pour la même formule.
« C’était en quelque sorte mon régime pour toute la semaine. »
Les célébrations seront de courte durée pour Fernandez qui s’amènera du côté de Montréal avec un bon test devant elle, tandis que les matchs du tableau principal ont commencé ce dimanche. Le tirage au sort a révélé qu’elle affrontera lors de son premier match mardi l’Autralienne de 19 ans Maya Joint. Ce duel de premier tour s’annonce relevé comme Joint vient en 45e position.
« J’ai surmonté tellement d’épreuves cette semaine. Ça m’a rendue plus forte, d’une certaine manière. Si j’arrive à tenir le coup – malgré les crampes, les longs matchs, la chaleur et l’humidité – je peux tout surmonter », a indiqué Fernandez.
« J’étais donc très heureuse d’avoir pu repousser mes limites non seulement physiquement, mais aussi mentalement. J’espère que cela m’aidera pour les prochains tournois. »