L’euro s’est apprécié lundi à la suite de l’annonce d’un accord-cadre commercial entre les États-Unis et l’Union européenne, dernier épisode en date d’une série d’ententes visant à éviter une guerre commerciale mondiale.

Réunis dimanche en Écosse, le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont dévoilé cet accord, qui prévoit un tarif douanier de 15 % sur les produits européens, soit la moitié de ce que Trump avait initialement menacé d’imposer à partir du 1er août.

Des négociateurs américains et chinois de haut niveau doivent se retrouver à Stockholm ce lundi dans le but de prolonger la trêve commerciale et d’empêcher une nouvelle hausse marquée des droits de douane. Parallèlement, l’attention des investisseurs se tourne vers la publication des résultats d’entreprises et les réunions des banques centrales aux États-Unis et au Japon.

« La semaine pourrait être positive, rien que du fait que nous connaissons désormais les règles du jeu, si l’on peut dire », a estimé Rodrigo Catril, stratégiste principal devises chez National Australia Bank.

« Maintenant que la situation est plus claire, on peut penser qu’aux États-Unis comme ailleurs dans le monde, il y aura un peu plus d’appétit pour l’investissement, l’expansion et la recherche d’opportunités », a-t-il ajouté lors d’un podcast de la NAB.

L’euro s’établissait à 1,1763 dollar, en hausse de 0,2 % en Asie. La monnaie unique progressait également de 0,2 % à 173,78 yen.

Donald Trump a indiqué que l’UE prévoit d’investir environ 600 milliards de dollars aux États-Unis et d’accroître considérablement ses achats d’énergie et d’équipements militaires américains. L’accord s’apparente à celui conclu la semaine dernière avec les négociateurs japonais, qui verra le Japon investir quelque 550 milliards de dollars aux États-Unis et l’application d’un tarif de 15 % sur ses voitures et autres importations.

Le tarif de base de 15 % sera toutefois perçu par beaucoup en Europe comme excessif, l’UE espérant initialement parvenir à un accord de type zéro pour zéro tarifaire.

La Chine fait face à une échéance fixée au 12 août pour conclure un accord commercial durable avec les États-Unis. Aucun progrès majeur n’est attendu lors des discussions entre Washington et Pékin à Stockholm, mais les analystes jugent probable une nouvelle prolongation de 90 jours de la trêve commerciale conclue à la mi-mai.

Le dollar américain avait progressé vendredi, soutenu par des indicateurs économiques solides laissant penser que la Réserve fédérale pourrait patienter avant de reprendre ses baisses de taux. La Fed et la Banque du Japon devraient maintenir leurs taux inchangés lors de leurs réunions cette semaine, mais les investisseurs scruteront attentivement les commentaires ultérieurs pour anticiper la suite des décisions monétaires.

Le dollar évoluait peu face au yen, à 147,68. L’indice du dollar, qui mesure l’évolution du billet vert face à un panier de grandes devises, reculait de 0,1 % à 97,534.

La livre sterling s’échangeait à 1,34385 dollar, en baisse d’environ 0,1 %. Le dollar australien se négociait à 0,6576 dollar, en hausse de 0,2 %, tandis que le dollar néo-zélandais restait stable à 0,6019 dollar.