Jeudi, le peloton s’est élancé de Vif en Isère pour une journée de montagne dantesque à travers trois cols alpins. Sous la pluie, dans la brume, devant des spectateurs frigorifiés en coupe-vent blanc à pois rouges, une grande bataille était annoncée jusqu’à la montée finale de la terrible Loze. Elle n’a pas eu lieu. Tadej Pogacar était trop fort. Son adversaire principal, Jonas Vingegaard, a tenté mais ne pouvait rien. Rideau. Après course, le titan slovène a marqué son ennui. La voix monocorde, les épaules baissées, le regard dans le vague, il a dit : «Parfois je me demande pourquoi je suis encore là. C’est si long ces trois semaines. Je compte les kilomètres jusqu’à Paris. J’ai hâte que ce soit terminé.»

Le lendemain, à La Plagne, alors qu’il semblait de loin trois vélos au-dessus, le leader incontesté de l’équipe UAE n’a pas non plus cherché à gagner, laissant la victoire à