Boulevard Vivier-Merle, les cyclistes sur les pieds des usagers TCL – Photos © Lyon People

Texte : Morgan Couturier – Jamais en retard d’une innovation accidentogène, les apprentis sorciers écolos viennent de pondre un nouveau concept révolutionnaire à quelques centaines de mètres du lieu de l’accident qui a coûté la vie à deux étudiants.

Alors que les travaux vont bon train sur le boulevard Vivier-Merle, la Métropole de Lyon n’en oublie pas ses cyclistes électeurs préférés. Peu importe sir leur confort se construit aux dépens des automobilistes (palmarès des accidents écolos sur le seul boulevard Stalingrad ici) mais aussi au détriment de la sécurité des piétons et des usagers TCL.

Amateurisme et obscurantisme

De fait, si on a tendance à se focaliser sur la fermeture de la Presqu’île aux voitures ou pour déployer les voies lyonnaises, Bruno Bernard et ses adjoints font également des ravages sur la rive gauche, notamment le cours Vitton, impraticable, l’avenue Félix Faure, transformée en coupe-gorge, et la rue de Bonnel, où trois voies de circulation sont supprimées.

Dernier exemple en date de leur amateurisme : le boulevard Vivier Merle, en pleine reconstruction, afin d’accueillir les autoroutes des voies lyonnaises 2 et 11. Sur place, si les automobilistes doivent pleurer en silence la suppression de deux voies de circulation, pas question pour la Métropole de Lyon de déranger la bonne marche des amateurs de vélo.

La sécurité des cyclistes avant celle des piétons

Ainsi, au niveau de l’immeuble Allianz du 97 et 101 boulevard Vivier-Merle, lesdites voies lyonnaises ont beau être stoppées nettes par les chantiers, les écologistes ont trouvé bon de déplacer la piste cyclable à l’endroit même de l’arrêt de bus Felix Faure – Vivier Merle. Pas question pour les Verts de voir les cyclistes emprunter une portion de route, au contact des voitures, aussi courtes soit-elle.

Dès lors, au jeu des déviations, ce sont les usagers TCL qui se retrouvent pénalisés et payent le prix de cette décision. L’arrêt en question est pourtant souvent occupé par les utilisateurs de la C25. Il est donc surprenant de voir des cyclistes et des trottinettes rouler à vive allure au milieu des usagers en attente.

Preuve en est sur place, où nombreux furent les cavaliers du guidon à nous avoir frôlés sans un regard. Mais la Métropole n’en a cure. Leurs partisans ne sont pas freinés. La sécurité attendra.