« Un seul accompagnant est autorisé, y compris en salle d’attente. Poussettes, trottinettes, fauteuils roulants, etc., doivent être laissés à l’accueil. Merci de votre compréhension. » C’est ce qui est écrit sur la porte d’entrée. De la compréhension, cette jeune maman d’un bébé de deux mois n’en a pas vraiment reçu, rapporte la version suisse de 20 Minutes.
Il y a quelques jours, elle s’est rendue dans un cabinet d’ophtalmologie situé sur la Côte vaudoise, en Suisse. « Je venais pour la première fois dans ce cabinet pour un simple examen de la vue. Et vu l’âge de mon bébé, je l’ai emmené avec moi en poussette. Or, j’ai été extrêmement mal reçue. »
« Je suis repartie très énervée »
La jeune maman explique que la praticienne a tiqué en la voyant arriver avec la poussette, en lui rappelant que celle-ci n’était pas autorisée. Elle a toutefois accepté de la recevoir, à condition que le nourrisson reste sur ses genoux.
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Mais au moment de la consultation, le bébé s’est mis à pleurer. La mère a alors proposé de l’allaiter ou de le laisser pleurer pendant l’examen, qui ne devait durer que quelques minutes. Une proposition que l’ophtalmologue a refusée, lui demandant de prendre un nouveau rendez-vous lorsqu’elle aurait une solution de garde : « Je suis repartie très énervée », souffle la patiente.
Interrogée par nos confrères, la doctoresse regrette ces accusations : « Les indications mentionnées sur l’affiche ne constituent pas une interdiction générale, mais une mesure d’organisation visant à optimiser le confort de chacun dans la salle d’attente. » Elle se dit « profondément affectée par ces accusations infondées ». Elle précise également que les poussettes peuvent être déposées à l’accueil, « où les parents disposent d’un espace d’attente adapté ». De même, les personnes en fauteuil roulant peuvent attendre leur prise en charge à côté de la réception.
« Choquante et dévalorisante »
Pro Infirmis, une organisation qui défend les intérêts des personnes en situation de handicap, se dit choquée : « Une telle affiche est choquante et dévalorisante à l’égard des personnes en chaise roulante. »
Son porte-parole rappelle que la loi sur l’égalité pour les personnes handicapées « interdit aux particuliers qui fournissent des prestations au public de traiter une personne handicapée de façon discriminatoire, du fait de son handicap ».