Par

Thomas Rideau

Publié le

28 juil. 2025 à 8h08

Du jour au lendemain, ce 13 juillet 2025, la scène a surpris David Fontaine, adjoint EELV à la ville de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime). Une parcelle d’un hectare de forêt a été rasée pour construire des bureaux, dans le secteur de la Vente Olivier, le long de la rue du Noyer des Bouttières.

« On mange la forêt du Rouvray depuis des années »

« Là, on rase de 500 à 700 arbres pour construire des hangars et des bureaux. On mange la forêt du Rouvray depuis des années », déplore l’élu qui pointe surtout du doigt la « méthode » et le manque de concertation avant que ces arbres ne soient abattus. « Oui, ça fait des années qu’une délégation de service publique a été signée pour l’aménagement de la zone du Madrillet, mais ça n’empêche pas de se mettre autour de la table et de regarder où on pourrait construire ces bureaux. »

Ça ne sert à rien de planter deux trois arbres en ville si c’est pour en raser entre 500 et 700 derrière, pour faire des hangars, ça n’a pas de sens !

David Fontaine
Élu EELV à la ville de Saint-Étienne-du-Rouvray

« On vit une crise climatique gigantesque. On peut faire autrement ! », résume David Fontaine qui craint pour ce qui reste de la forêt du Rouvray située au nord de la Rocade sud.

Un reboisement à Malaunay « pour compenser »

Interrogé par 76actu, Abdelkrim Marchani, vice-président de la Métropole à l’économie, répond que le projet de la Vente Olivier était « déjà enclenché avant notre mandat. Là où nous avons pu intervenir, nous l’avons fait ».

Il rappelle à ce propos que les élus de la Métropole avaient décidé en 2020 d’un moratoire afin de suspendre l’avancée des projets de construction sur la ZAC Madrillet, initialement prévus sur 60 hectares de la forêt.

Concernant l’hectare de forêt rasé dans la zone de la Vente Olivier, qui doit notamment permettre l’installation de GRT Gaz, « ce ne sont pas des essences ou des arbres remarquables », souligne Abdelkrim Marchani. Enfin, l’élu note que « pour compenser ces déboisements à l’époque, il y avait eu du reboisement à Malaunay. Près de 4 hectares ont été replantés ».

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