1 500 kilomètres, 150 personnes et 300 roues engagés pour l’agriculture et l’alimentation : l’Agricooltour est en route. Cette démarche est portée par l’association Relais jeunes, qui offre aux jeunes un cadre de mobilisation autour des enjeux écologiques, sociaux et démocratiques. Chaque année, le collectif réalise un parcours sportif autour d’une thématique d’engagement.
Pour la quatrième édition, « le choix a été évident : on est tous concernés par l’agriculture et l’alimentation », appuient les jeunes du collectif. Leur objectif : montrer que la majorité des agriculteurs s’investissent pour adopter des pratiques plus durables et s’inquiètent des effets des produits phytosanitaires pour leur santé.
Ce dimanche 27 juillet, ils ont fait escale au Jardin des Ronces, à Nantes. Mais pourquoi pédalent-ils deux mois en plein été ? « On va chercher une approche pédagogique auprès des personnes concernées. On synthétise et on restitue, avec un plaidoyer », explique Maud, qui pédale depuis deux semaines.
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Un système productiviste qui fonctionne mal
Le relais, menant de Montpellier (Hérault) à Brest (Finistère), dure soixante-quatre jours, mais les participants peuvent l’intégrer à tout moment. « Les journées sont très rythmées : on se réveille deux heures avant le départ et on pédale entre 20 km et 60 km par jour », détaille Manon, une autre jeune engagée. Organiser cette expérience collective a pris environ trois mois, mais le périple se prépare depuis bien plus longtemps. La réflexion et la constitution de l’équipe d’organisation commencent en octobre, « il faut ensuite trouver la thématique et établir les étapes du parcours », reprend Maud, au moment de rencontrer l’équipe du Jardin des Ronces.
Pour les relayeurs, « cette étape a du sens : le lieu partage les valeurs de connaissance et de liberté » que le collectif souhaite porter. Depuis le début du parcours, ils rencontrent chaque jour des agriculteurs, des chercheurs et des associations. Des échanges avec les acteurs, ils ont retiré une chose : « On est dans un système productiviste qui fonctionne mal. » Charge à eux de se servir de l’expérience collective pour partager ce constat et relayer un message d’espoir pour l’agriculture et l’alimentation.