« C’est le plus grand accord jamais conclu. » À la sortie de son échange avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, Donald Trump s’est largement félicité de l’accord trouvé avec l’UE. Il prévoit de fixer les droits de douane à 15 % sur les exportations européennes. Un deal qui fait réagir la classe politique française, largement défavorable.

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Au lendemain de la signature, le ministre délégué français chargé de l’Europe Benjamin Haddad a fait savoir sur X qu’il saluait une « stabilité temporaire » mais un accord « déséquilibré ». « Le libre-échange […] est aujourd’hui rejeté par les États-Unis, qui font le choix de la coercition économique et du mépris complet des règles de l’OMC », a-t-il expliqué, appelant à « se battre pour continuer de rechercher l’équilibre commercial ».

Les oppositions se sont montrées plus virulentes, à l’image du chef de file de LFI, Jean-Luc Mélenchon, qui déplore que « tout a[it] été cédé à Trump ». « Droits de douane, obligation d’achat, taxe de 5 % sur le PIB : le libéralisme, la concurrence libre et non faussée et autres règles du traité de Lisbonne sont une mauvaise blague », s’est-il indigné. Les députés de La France insoumise et de L’Après, Manuel Bompard et Éric Coquerel, ont corroboré en dénonçant un « accord de la honte ».

« L’accord de la honte »

Même rejet du côté du Rassemblement national. Marine Le Pen a qualifié cet accord de « fiasco politique, économique et moral » et de « capitulation en rase campagne pour l’industrie française, et pour notre souveraineté énergétique et militaire ».

Le Parti socialiste a également fait entendre sa voix. Pour Olivier Faure, l’accord « démontre qu’une fois encore les Européens privilégient leurs intérêts nationaux à toute logique européenne ». L’eurodéputé socialiste Pierre Jouvet fustige une « vassalisation » de l’Europe.

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L’ancien Premier ministre Dominique de Villepin a choisi de rebaptiser le dimanche 27 juillet « jour de la déclaration de dépendance européenne », jugeant le traité « inégal » et « à sens unique ». Malgré les critiques, Ursula von der Leyen a, quant à elle, espéré que ces nouvelles négociations apporteraient « de la stabilité ».

À LIRE AUSSI Ce que le racket généralisé de Trump dit de l’EuropeEn plus des 15 % de taxes douanières, l’Union européenne s’est engagée à acheter 750 milliards de dollars d’énergie américaine et à investir 600 milliards de dollars supplémentaires sur le sol américain.

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