Sauf si vous habitez dans une grotte ou que vous arrivez de Mars, il est fort probable que vous ayiez entendu parler ces derniers temps de la fameuse « kiss cam ». Le 16 juillet dernier à Boston, au concert de Coldplay, le patron d’Astronomer Andy Byron et la RH Kristin Cabot était surpris en tribunes enlacés comme un couple… adultère.

Une histoire d’infidélité en entreprise – déjà la plus virale de l’année 2025 – qui est loin d’être un cas isolé, comme le montrent les témoignages recueillis par 20 Minutes.

« On était les deux derniers à ne jamais rentrer »

Nina* était en couple depuis cinq ans lorsqu’elle a commencé à travailler dans le secteur bancaire en Suisse. « J’avais rencontré mon copain en première année d’études, nous vivions à distance depuis deux ans », détaille-t-elle. Pour son premier post en CDI, elle découvre « une très bonne cohésion d’équipe, beaucoup d’ambiance, de soirées, de voyages ». Parmi ses collègues, il y a Gaël*. Elle a 22 ans, lui 26.

Elle le remarque pour la première fois lors d’un voyage en Serbie, organisé sans les conjoints. « C’était le seul fêtard de la team, alors on se retrouvait souvent les deux derniers. C’était propice au rapprochement », confie-t-elle. Un soir, « on a beaucoup dansé, puis on s’est embrassé et on a passé la nuit ensemble ».

Malgré la culpabilité, l’histoire se répète pendant les nombreuses soirées qu’ils font ensemble. L’aventure dure plusieurs mois sans que les collègues le sachent. La jeune femme précise : « Il n’y avait pas de jeu de séduction entre nous au travail, on se parlait à peine. Ce n’était que hors du bureau ». La relation perdure car « mon collègue, je le voyais beaucoup plus que mon copain », se souvient Nina.

Cette relation extraconjugale révèle un problème dans son couple. « Je sentais depuis longtemps qu’on était sur la pente descendante, mais j’étais dans le déni et je n’avais pas le courage d’arrêter ». La tromperie a été le déclic pour quitter son compagnon, et quelques mois plus tard, Nina s’est mise avec… un autre collègue.

« Il me disait qu’il était malheureux »

Pour Noémie*, l’histoire se terminera moins bien. Travaillant dans la vente, celle qui est désormais trentenaire a longtemps résisté aux avances d’un collègue charmant. Elle se souvient, « c’était mon premier emploi après mes études de psychologie. Il avait 40 ans, moi quinze de moins. On disait de lui qu’il était volage même s’il avait une copine ». La jeune femme découvrira pendant leur histoire qu’il est en réalité marié, père de deux enfants, et que sa femme est enceinte d’un troisième. « Il m’a avoué les choses petit à petit », regrette-t-elle.

Week-ends avec des collègues complices, hôtels en journée, appels nocturnes quotidiens pendant que sa femme dort, déclaration d’amour, Noémie* a fini par tomber sous le charme. Pour justifier son infidélité, « il me disait qu’il était malheureux, que j’étais la seule à le comprendre et qu’il ne partageait plus rien avec sa femme ».

Des conséquences non négligeables

Mais au bout d’une dizaine de mois, l’épouse découvre le mensonge, confronte son mari qui lui avoue tout. Elle se rend sur le lieu de travail de Noémie*. « Une dame d’une dizaine d’années de plus que moi rentre dans la boutique et se dirige vers moi, énervée. J’ai mis quelques secondes à réaliser qui elle était », explique Noémie. Désemparée, elle évite la discussion, espérant que son amoureux divorce. Celui-ci prend la décision inverse : il choisit sa famille. Aujourd’hui, la jeune femme garde le souvenir d’une relation forte mais destructrice. « C’était un truc un peu fou. Avec le recul, j’aurais dû voir les signes ». La rupture a été douloureuse, pour les deux. « J’ai mis du temps à me remettre de cette année de relation ».

Christophe*, lui, a fait plusieurs sorties de route dans sa relation longue de six ans. Pour ne pas se faire prendre, le jeune homme, originaire de Savoie, applique une règle simple : ne pas tromper au travail. Mais un soir, il a failli à sa règle. « C’était pendant le bal annuel. On a fini en boîte, je suis rentré avec la directrice de l’aéroport dans lequel je travaillais », raconte-t-il, assurant ne pas savoir qu’elle était sa supérieure.

Pour lui, cette aventure a eu des conséquences. « Elle voulait qu’on se revoie, m’a relancé plusieurs fois. » Une situation floue qui peut rapidement peser. Christophe* l’assure, il n’est pas le seul : « lors des soirées, c’est chaud entre les collègues ». Le problème ? « Le contexte festif, l’alcool, tous les événements de boîte ». Nina* le confirme : « ce ne sont pas les afterworks qui m’ont fait tromper. Mais s’il n’y en avait pas eu, ça ne serait jamais arrivé ».

* Les prénoms ont été modifiés