• Donald Trump et Ursula von der Leyen ont annoncé dimanche avoir trouvé un accord sur les droits de douane : les produits européens exportés aux Etats-Unis seront taxés à 15%.
  • Un accord qui divise fortement en Europe.
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Les éléments marquants »SOUMISSION »10:32

« Accord Van der Leyen-Trump : c’est un jour sombre que celui où une alliance de peuples libres, rassemblés pour affirmer leurs valeurs et défendre leurs intérêts, se résout à la soumission », réagit le Premier ministre français François Bayrou. 

Minute par minute »UN COUP TRÈS DUR »11:16

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a estimé lundi que l’accord annoncé la veille entre les États-Unis et l’UE, prévoyant des droits de douane de 15% sur les produits européens importés, porterait un « coup très dur » à l’industrie européenne. « Une telle approche mènera à une poursuite de la désindustrialisation de l’Europe, à un mouvement des investissements de l’Europe vers les États-Unis et, bien sûr, cela sera un coup très dur », estime-t-il, durant un forum, près de Moscou.

« UNE DÉSESCALADE »11:01

« L’accord est une étape importante pour limiter la grave incertitude entourant les relations commerciales transatlantiques ces derniers mois », salue le lobby européen des constructeurs automobiles (ACEA). Il souligne cependant « l’impact négatif » des taxes douanières en vigueur sur les automobiles et les pièces automobiles.

« SOUMISSION »10:32

« Accord Van der Leyen-Trump : c’est un jour sombre que celui où une alliance de peuples libres, rassemblés pour affirmer leurs valeurs et défendre leurs intérêts, se résout à la soumission », réagit le Premier ministre français François Bayrou. 

RÉACTION DE LA CLASSE POLITIQUE FRANÇAISE10:24

Les États-Unis et l’Union européenne ont signé dimanche 27 juillet un nouvel accord commercial cadre. Ce compromis prévoit notamment l’instauration de droits de douane de 15 pour les importations européennes outre-Atlantique. La classe politique française est unanime, et dénonce les concessions d’Ursula von der Leyen.

PolitiquePublié aujourd’hui à 9h57ORBAN FUSTIGE L’ACCORD09:48

« Ce n’est pas Donald Trump qui a conclu un accord avec Ursula von der Leyen, c’est plutôt Donald Trump qui a mangé Ursula von der Leyen au petit déjeuner », lance le Premier ministre hongrois Viktor Orban sur un live Facebook animé par le porte-parole de son parti.

UN ACCORD QUI PÈSE SUR LES CONSTRUCTEURS AUTOMOBILES ALLEMANDS09:06

« Les droits de douanes américains de 15%, qui s’appliquent également aux produits automobiles, coûteront des milliards chaque année aux entreprises automobiles allemandes », critique Hildegard Mueller, présidente de la fédération des constructeurs automobiles allemands VDA.

« LA MESSE NE DOIT PAS ÊTRE DITE »08:58

« Moi, je ne veux pas qu’on s’arrête à ce qui s’est passé hier (dimanche). Ce serait effectivement assumer que l’Europe n’est pas une puissance économique. Et surtout, il y a un enjeu politique derrière », affirme le ministre français délégué au Commerce extérieur Laurent Saint-Martin, qui appelle à un « rééquilibrage ». « Est-ce que la construction européenne, est-ce que l’Union européenne est une force ? Si on veut que la réponse soit oui, alors la messe ne doit pas être dite hier (dimanche) », juge-t-il sur France Inter. 

« UNE HONTE »08:21

« L’accord UE-États-Unis est une honte. Il donne le point à Trump en se soumettant à ses conditions et démontre qu’une fois encore les européens privilégient leurs intérêts nationaux à toute logique européenne », dénonce le Socialiste Olivier Faure. 

« UNE NOUVELLE EUROPE »08:15

« Les réactions mitigées, réticentes et quoi qu’il en soit en mode commentaires de l’exécutif français sont révélatrices et étourdissantes d’interrogations : la France est-elle devenue spectatrice à ce point de ce qui la concerne directement, y compris des affaires de l’Europe ? Quel mandat a-t-elle donné à la Commission sur ce dossier ? », s’étonne David Lisnard, sur X. Le parti Nouvelle Énergie dont il est président « avancera des propositions fortes pour que la France retrouve la maîtrise de son destin, ce qui passera a minima par une nouvelle Europe », ajoute le maire de Cannes? 

« TOUT A ÉTÉ CÉDÉ »07:15

« Tout a été cédé à Trump avec le droit de changer les règles du jeu établies en 75 ans de relations bilatérales. Droits de douane, obligation d’achat, taxe de 5 % sur le PIB : le libéralisme, la concurrence libre et non faussée et autres règles du Traité de Lisbonne sont une mauvaise blague », raille Jean-Luc Mélenchon sur X. « Le choix de l’insoumission à l’Empire et le non-alignement sont la seule alternative disponible. LFI le propose. Les autres sont déjà couchés », ajoute le chef de file de LFI. 

UN « FIASCO »07:14

« L’accord commercial conclu par Ursula von der Leyen avec Donald Trump est un fiasco politique, économique et moral », dénonce Marine Le Pen sur X. « Cette mondialisation qui nie et brise les souverainetés est dépassée depuis de très longues années. Il serait temps que cette information arrive aux oreilles de la Commission européenne. Et dans l’attente, la moindre des choses serait de reconnaître ce cuisant échec plutôt que de demander aux Français, qui en seront les premières victimes, de s’en réjouir », martèle la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale. 

« TRAITÉ INÉGAL »07:10

Dominique de Villepin dénonce un « traité inégal où l’un paye des droits de douane à hauteur de 15% mais l’autre aucun ». « Il est illusoire de croire que Donald Trump arrêtera là ses revendications face à une Europe dont il méprise la souveraineté. Il est tout aussi illusoire de croire qu’un futur président américain plus raisonnable reviendra sans contreparties supplémentaires sur l’aubaine de ces droits de douane une fois acceptés », assène l’ancien ministre. 

ON FAIT LE POINT06:59

États-Unis et UE ont trouvé dimanche un accord sur les droits de douane. On vous résume ce compromis. 

International« STABILITÉ TEMPORAIRE »06:57

L’accord commercial négocié par la Commission Européenne avec les États-Unis apportera une stabilité temporaire aux acteurs économiques menacés par l’escalade douanière américaine, mais il est déséquilibré », réagit le ministre français délégué chargé de l’Europe Benjamin Haddad. 

« L’état de fait n’est pas satisfaisant et ne peut pas être durable. Le libre-échange qui a fait la prospérité partagé des deux rives de l’Atlantique depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale est aujourd’hui rejeté par les États-Unis qui font le choix de la coercition économique et du mépris complet des règles de l’OMC. C’est un changement structurel. Nous devons en tirer vite les conséquences ou risquer l’effacement », estime-t-il. « Si les Européens ne se réveillent pas, les difficultés des autres paraîtront toutes relatives face à notre décrochage », martèle-t-il encore.

« ÉVITE UNE GUERRE COMMERCIALE »06:55

Dans un communiqué commun avec ses vice-Premiers ministres, Antonio Tajani et Matteo Salvini, la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, a salué un accord « qui évite une guerre commerciale au sein de l’Occident avec des conséquences imprévisibles ». 

RÉACTIONS ALLEMANDES06:54

Cet accord permet d' »éviter une escalade inutile dans les relations commerciales transatlantiques », a souligné le chancelier allemand Friedrich Merz, sans cacher qu’il aurait « souhaité davantage d’allègements ». « Quand on s’attend à un ouragan, on se réjouit d’une simple tempête », a, de son côté, mis en avant la fédération VCI de la chimie allemande, tandis que la Fédération allemande de l’industrie (BDI) a prédit « des répercussions négatives considérables ».

CE QUE CONTIENT L’ACCORD06:52

Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont trouvé dimanche, en Écosse, un accord douanier prévoyant que les produits européens exportés aux États-Unis seront taxés à 15%. 

« Nous avons trouvé un accord », s’est félicité le milliardaire après une heure de discussion, qualifiant ce compromis de « plus grand » jamais conclu en matière de commerce, et y voyant une promesse « d’unité et d’amitié ». La patronne de l’exécutif européen a, elle, salué, un « bon accord » qui apportera de la « stabilité ».  « Quinze pour cent, ce n’est pas négligeable, mais c’est le mieux qu’on pouvait obtenir », a-t-elle plaidé.

Par ailleurs, les deux puissances ont aussi décidé de lever réciproquement leurs droits de douane sur certains produits stratégiques, dont les équipements aéronautiques. Les autres détails de l’accord doivent encore être réglés « dans les prochaines semaines », a précisé Ursula von der Leyen. 

BIENVENUE06:46

Bonjour, bienvenue sur ce live pour suivre les suites de l’accord sur les droits de douane, entre l’UE et les États-Unis. 

À qui profite le « deal » ? Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont arraché dimanche en Ecosse un accord douanier prévoyant que les produits européens exportés aux États-Unis seront taxés à 15%, les Européens espérant à ce prix éviter une escalade commerciale.

Alors que la menace de taxes américaines de 30% dès le 1er août faisait trembler les exportateurs européens, de l’automobile à la pharmacie en passant par le vin, la cheffe de l’exécutif européen s’est déplacée pour rencontrer le président américain, en visite à Turnberry sur la côte ouest de l’Ecosse.

Il s’est écoulé juste un peu plus d’une heure avant que les journalistes, à qui les deux dirigeants avaient précédemment dit avoir « 50% de chance » de se mettre d’accord, ne soient rappelés dans la fastueuse salle de bal du complexe de golf « Trump Turnberry ». « Nous avons trouvé un accord », annonce le dirigeant républicain, le qualifiant de « plus grand » jamais conclu en matière de commerce, et en y voyant une promesse « d’unité et d’amitié ». La patronne de l’exécutif européen salue, elle, un « bon accord » qui apportera de la « stabilité. »

Les délégations européenne et américaine applaudissent quand ils échangent, à deux reprises, une poignée de main. C’est d’abord Donald Trump qui en explique les contours : des droits de douane de 15% sur les produits européens importés d’une part, l’UE qui s’engage à 750 milliards de dollars d’achats d’énergie – visant notamment à remplacer le gaz russe – et à 600 milliards d’investissements supplémentaires aux Etats-Unis d’autre part.

Les deux puissances ont aussi décidé de lever réciproquement leurs droits de douane sur certains produits stratégiques, dont les équipements aéronautiques, a ensuite précisé Ursula von der Leyen devant la presse.

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Droits de douane : l’Europe est-elle trop faible face aux États-Unis ?

Jusqu’au retour au pouvoir de Donald Trump, les taux étaient marqués par un niveau de droits de douane américains de 4,8% en moyenne. Dans les faits, le taux effectif montait déjà à près de 15%, en y ajoutant la surtaxe de 10% d’ores et déjà décidée par l’administration Trump. Les détails de l’accord doivent encore être réglés « dans les prochaines semaines », selon la dirigeante européenne. « Quinze pour cent, ce n’est pas négligeable, mais c’est le mieux qu’on pouvait obtenir », a-t-elle plaidé.

Le deal devra être validé par les Etats membres de l’UE. Leurs ambassadeurs, en déplacement au Groenland, ont été informés dimanche matin des dernières tractations, et devront à nouveau se concerter pour le valider. Si Ursula von der Leyen et Donald Trump n’étaient pas parvenus à s’entendre, Bruxelles était prêt à riposter en taxant des produits et des services américains.

Lundi, c’est avec la Chine que des négociateurs américains s’efforceront d’éviter une reprise de l’escalade commerciale, au cours d’une rencontre à Stockholm.

La rédaction de TF1info