• Les États-Unis et l’Union européenne ont signé dimanche 27 juillet un nouvel accord commercial, rehaussant notamment à 15% les droits de douane pour les produits européens importés outre-Atlantique.
  • Alors que la classe politique française monte au créneau, le Premier ministre François Bayrou déplore que les 27 se résolvent « à la soumission ».

L’encre n’a même pas encore séché que le nouvel accord commercial cadre entre l’UE et les États-Unis fait déjà beaucoup parler. Donald Trump et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ont convenu dimanche 27 juillet que les produits européens exportés aux États-Unis seront taxés à 15%. « C’est un jour sombre que celui où une alliance de peuples libres, rassemblés pour affirmer leurs valeurs et défendre leurs intérêts, se résout à la soumission », réagit le Premier ministre François Bayrou.

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D’autres membres du gouvernement ont également condamné le nouveau compromis entre Bruxelles et Washington. Celui-ci « apportera une stabilité temporaire aux acteurs économiques menacés par l’escalade douanière américaine, mais il est déséquilibré », fustige le ministre français délégué chargé de l’Europe, Benjamin Haddad. S’il épargne « des secteurs clés pour l’économie française », le nouveau rapport de force « n’est pas satisfaisant et ne peut pas être durable », insiste-t-il, mettant en garde contre le « risque d’effacement de l’Europe ». Le ministre délégué au Commerce extérieur, Laurent Saint-Martin, martèle, lui, sur France Inter, ne « pas (vouloir) qu’on s’arrête à ce qui s’est passé hier » car « ce serait effectivement assumer que l’Europe n’est pas une puissance économique ».

À noter qu’à l’étranger, les avis sur ces nouvelles règles commerciales sont aussi très partagées. 

M.G avec AFP