Diplôme en poche, le premier réflexe des jeunes actifs est de se lancer sur le marché du travail. Le plus souvent, ce sont les grandes villes comme Paris, Shanghai ou New York qui attirent ces anciens étudiants prêts à plonger dans le grand bain.

Que nenni, répond The Wall Street Journal, qui se fait le relais d’une étude sur les villes les plus attractives des États-Unis en matière d’emplois, de salaires et de coût de la vie.

L’heureuse élue est ainsi Raleigh, en Caroline du Nord. À en croire l’étude, la “ville des chênes”, “faisant partie du Triangle de la recherche [établi en 1959 pour former un pôle technologique avec les villes de Durham et de Chapel Hill], est alimentée par un écosystème d’instituts de recherche, comprenant l’université de Caroline du Nord”. Qui plus est, il y a eu “un important flux de projets ces dix-huit derniers mois. L’État de Caroline du Nord et certaines de nos universités approvisionnent ce grand vivier de travailleurs”, se félicite Kyle Touchstone, directeur du Raleigh Economic Development.

Baltimore plus attractive que San Francisco

Toujours sur la côte Est, un peu plus chère mais avec un taux d’emploi de 96 %, la mal-aimée Baltimore souffre toujours de sa mauvaise réputation. “Ça ne ressemble absolument pas à The Wire”, témoigne Markeisha Graham, faisant référence à l’incomparable série de HBO qui, dans les années 2000, dépeignait la ville comme un repaire de criminels. Cette récente diplômée de la Florida Agricultural and Mechanical University a “envoyé des candidatures dans tout le pays, elle a trouvé du travail chez Lockheed Martin dès l’automne”. Dans son souci d’attirer de jeunes diplômés, le Comité du Grand Baltimore “a lancé une vaste campagne pour promouvoir l’accessibilité financière de la métropole comparée à des villes comme Philadelphie”, précise le quotidien new-yorkais.

Parmi les villes faussement attractives, on trouve notamment la très démocrate San Francisco où, si les salaires sont excellents, le coût de la vie est inabordable et les possibilités de trouver du travail, rares.

Le Wall Street Journal ne s’y trompe d’ailleurs pas. Il y a quelques semaines, il publiait un article sur les coupes budgétaires des plus grosses entreprises américaines, comme Amazon. Parmi les secteurs les plus touchés, les ressources humaines, les ventes et le management.

Autant de raisons qui peuvent pousser de jeunes diplômés déjà pressés de rembourser leurs prêts étudiants de migrer vers des villes auxquelles ils n’auraient pas pensé.