Par

Anthony Assemat

Publié le

28 juil. 2025 à 12h07

Maintenu sur le fil lors de la dernière journée, les Parisiens veulent tourner la page d’une saison cauchemardesque pour retrouver les sommets. Voici l’équipe type du Stade Français.

Les arrivées : le meneur Kerr-Barlow, le pari Vili

« Annus horribilis », année cauchemardesque, le tête à l’envers… Les qualificatifs ne manquent pas pour évoquer la saison 2024-2025 du Stade Français. Des Parisiens qui restaient pourtant sur une demi-finale (perdue d’un rien face à l’UBB) assortie de certitudes dans le jeu. Mais la saison dernière, rien n’a fonctionné et les Soldats Roses, friables mentalement, ont tremblé jusqu’au bout pour assurer leur maintien, finissant juste devant le barragiste Perpignan.

Pour rebondir, les Parisiens n’ont pas pour autant chamboulé leur effectif ni cassé la tirelire, mais plutôt fait des paris qu’ils espèrent gagnants. A la mêlée, l’ancien guide néo-zélandais de La Rochelle Tawera Kerr-Barlow a toujours bon pied bon oeil à 34 ans. Son expérience sera bénéfique et il apportera un mental qui a beaucoup manqué aux Parisiens dans les moments difficiles la saison passée.

Au centre, Paris fonde beaucoup d’espoirs sur Noah Néné. Prêté en Pro D2 à Dax la saison dernière, il a montré de très belles aptitudes (3 essais en 14 matchs). Un potentiel qui a convaincu le sélectionneur des Bleus Fabien Galthié de l’appeler dans le groupe élargi de 42 joueurs pour le premier match du Tournoi 2025 face aux Gallois.

L’autre recrue à ce poste est un éternel espoir qui n’a pas franchi le cap. Tani Vili (24 ans, 1,87 m pour 112 kg), formé à Clermont, possède un potentiel certain mais il n’a pas vraiment réussi à s’imposer comme un titulaire indiscutable après ses passages à Clermont, Bordeaux et Vannes. Il arrive à Paris dans un secteur déjà bien pourvu avec les Joe Marchant, Jérémy Ward et Julien Delbouis. A lui de forcer son destin.

Les arrivées : 

-Tawera Kerr-Barlow (demi de mêlée, La Rochelle)
– Tani Vili (centre, Vannes)
– Thierry Païva (pilier, La Rochelle)
– Iakopo Mapu (3e ligne, Northampton)
– Noah Néné (centre, Dax en retour de prêt)

Les départs : Van der Mescht va manquer…

Archétype du joueur sud-africain puissant et besogneux, le deuxième ligne JJ Van der Mescht (26 ans) amènera sa densité à Northampton, en championnat d’Angleterre, la saison prochaine. Van der Mescht, c’est 87 matchs avec les Roses en quatre saisons. Assurément un vide qu’il va falloir combler pour le collectif coaché par Paul Gustard.

Malgré cette saison indigne de son statut, le Stade Français n’a pourtant pas connu une impressionnante vague de départs. On retiendra la retraite de l’Argentin Francisco Gomez Kodela (40 ans) et le départ à Grenoble du talentueux ailier portugais Raffaele Costa Storti, qui ne s’est pas imposé dans la Capitale et dont on recherche la confirmation après deux saisons réussies à Béziers, déjà en Pro D2 (de 2022 à 2024). Quant au centre anglais Joe Marchant et à l’ouvreur Louis Carbonel (qui était annoncé de retour à Toulon), ils seront bien Parisiens la saison prochaine.

Les départs : 

-JJ Van der Mescht (2e ligne, Northampton)
– Raffaelle Costa Storti (ailier, Grenoble)
– Francisco Gomez Kodela (pilier, retraite)
– Luka Petriashvili (pilier, Nevers)

L’objectif : retrouver les sommets

Même si le monde du Top 14 tourne principalement autour de Toulouse, Bordeaux et La Rochelle ces dernières saisons, voir le Stade Français terminer à la 12e place est une anomalie. La demie de 2024 devait être la première pierre d’un retour durable des Roses au premier plan, alors que les derniers titres majeurs sont une Challenge Cup (2017) et surtout un Bouclier de Brennus, il y a déjà 10 ans (2015).

Que peuvent espérer les Parisiens la saison prochaine ? La stabilité de l’effectif pourrait être un atout. En cas de bon départ, et si ce groupe, qui n’était pas habitué – ni programmé – la saison passée à jouer le maintien, retrouve la confiance, cela peut tourner dans le bon sens. N’oublions pas que Paris est la seule équipe à avoir battu Northampton en Coupe d’Europe, avant que les hommes de Pollock ne tombent en finale face à l’UBB. Les cinq premières journées, avec notamment Montauban, Pau, Perpignan et Lyon, donneront le curseur de la saison, entre maintien et course au Top 6.

L’équipe type du Stade Français

C’est une équipe pratiquement inchangée du Stade Français qui s’avancera sur la ligne de départ, alors que Kerr-Barlow devrait logiquement prendre la barre en 9. Un retour important est à noter : celui de Mathieu Hirigoyen en 3e ligne. Blessé quasiment toute la saison dernière, son retour en fin de saison avait fait du bien. Paris aura besoin de son soldat, qui a prolongé son contrat dans la Capitale.

On aura un oeil sur la saison de Léo Barré à l’arrière, après sa tournée d’été manquée en Nouvelle-Zélande, et sur le rebond de Louis Carbonel à l’ouverture. Enfin, la belle saison 2023-2024 des Roses avait reposé sur une mêlée intraitable et des fondamentaux solides. La renaissance parisienne devra forcément passer par cette étape.

Le XV type du Stade Français : Barré ; Marchant, Ward, Delbouis, Ezeala ; (o) Henry, (m) Kerr-Barlow ; Briatte, Tanga (ou Macalou), Halaifonua ; Pesenti, Gabrillagues ; P. Alo-Emile, Nicotera (Ou Peyresblanques), Païva.

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