Publié28. juillet 2025, 13:00
Volleyball en Italie: Une joueuse chassée de son club après être tombée enceinte
Asja Cogliandro accuse Pérouse, pensionnaire du championnat d’Italie, de lui avoir mis la pression pour quitter le club après qu’elle a révélé sa grossesse.
Asja Cogliandro évolue au haut niveau depuis une dizaine d’années. Avec Pérouse, elle a notamment vécu la montée en première division italienne, en mai 2024.
Instagram Asja Cogliandro
«Le sport que j’aimais me dégoûte désormais. Je ne veux plus de ce monde». C’est un cri de désespoir qu’a lancé Asja Cogliandro auprès de La Stampa. Cette volleyeuse italienne, âgée de 29 ans, affirme avoir été mise à la porte par son club de Pérouse – pensionnaire du championnat d’Italie – en raison de sa grossesse. «Une belle histoire d’amour s’est terminée dans une violence psychologique inimaginable, dont je ne comprends tout simplement pas la raison», s’émeut-elle dans les colonnes du quotidien turinois.
Rien ne prédestinait une telle issue. Installée au haut niveau depuis une dizaine d’années, Asja Cogliandro assure avoir toujours nourri d’excellents rapports avec les dirigeants de Pérouse. Signe de la confiance mutuelle qui régnait, la joueuse a paraphé une prolongation de contrat lorsque l’équipe de l’Ombrie – région du centre du pays – a accédé à la première division, au printemps 2024.
Quelques mois plus tard, elle tombe enceinte et en informe son directeur sportif. «Il était fou de joie et m’a serrée dans ses bras», raconte-t-elle avant d’ajouter: «La situation a changé du jour au lendemain».
«Il est temps de dire stop»
Passée la réaction initiale positive de son supérieur, Asja Cogliandro dit avoir été poussée vers la sortie sans ménagement. «Le club m’a demandé de m’en aller et de rembourser les salaires déjà perçus. Ils sont devenus fermes: »Tu dois partir »», relate-t-elle, dénonçant «des violences psychologiques». «Ils m’ont traitée d’ingrate, m’ont menacée», insiste-t-elle.
L’Italienne précise à La Stampa qu’elle a formulé à sa direction le désir de trouver un compromis et réclamé une suspension de son contrat. Pour l’instant, aucun accord n’a été trouvé. «J’ai eu des blessures au cours de ma carrière. Tant que vous êtes à l’arrêt, vous êtes payée. Mais si vous êtes enceinte, vous devez partir, déplore-t-elle. Il devrait y avoir plus de protection. Si nous continuons à accepter des compromis, je ne serai pas la dernière. Il est temps de dire stop».
Tu nous suis déjà sur WhatsApp?
Abonne-toi à notre chaîne, active la petite 🔔 et tu recevras un récap de l’actu chaque jour en début de soirée.